LE SOIR. PUBLIE EN BELGIQUE. « Ce dimanche soir, à l’occasion des élections européennes en France, les sites d’information belges seront particulièrement scrutés, comme c’est le cas lors de chaque scrutin dans l’Hexagone. En effet, si la loi interdit aux médias français de publier la moindre tendance avant 20h, cette interdiction ne vaut pas pour la Belgique. «Le Soir»  sera donc en mesure de publier des informations à la sortie des urnes.

Quand précisément? Quand l’information sera recoupée, fiable et sérieuse, tout simplement. Il ne s’agit pas pour  «Le Soir»   d’être le premier à tout prix, mais d’être pertinent en tenant compte que les bureaux de vote fermeront à 19h (ou 20h dans les grandes villes).  «Le Soir»  sera évidemment mobilisé sur l’événement, mais prudent comme l’exige la rigueur journalistique.

Les derniers sondages en France

En attendant, les têtes de liste et leurs soutiens ont lâché leurs dernières forces dans la bataille cette semaine pour tenter de faire pencher la balance en leur faveur. Le scrutin, qui se déroule quasi simultanément dans les 27 pays de l’UE, vise à élire les députés au Parlement européen, mais il est vu comme un test politique majeur de mi-mandat pour Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat s’est attiré les foudres des oppositions qui l’accusent d’accaparer les médias sous couvert d’engagements internationaux, comme les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement cette semaine.

Emmanuel Macron, comme la tête de liste de sa majorité Valérie Hayer, créditée de 14% à 16% des intentions de vote dans les sondages vendredi, a martelé son argument-phare: le risque de voir un groupe d’extrême droite peser au point de constituer une minorité de blocage au Parlement européen.

Car les sondages publiés vendredi juste avant la fin de la campagne officielle promettent une victoire écrasante au Rassemblement national, au-dessus de 30% des voix.

«La lecture des courbes constitue la chronique d’une victoire annoncée pour le RN», commente samedi dans le journal Le Figaro Frédéric Dabi, directeur de l’institut de sondages Ifop.

«En dehors de cette pole position, les deux faits de campagne sont une dynamique relative pour la liste PS-Place publique, qui est montée de 11% à 15% avant de se tasser à 13%, et un vote sanction qui semble toucher la liste de la majorité», ajoute-t-il.

LFI en embuscade ?

Derrière le RN, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique, entend bousculer une routine qui a marqué les dernières élections présidentielles. Il espère mettre fin au «faux duel» entre Emmanuel Macron et l’extrême droite.

Certains socialistes veulent encore croire à une deuxième place, qui leur donnerait plus de poids au sein de la gauche.

Côté LFI, l’optimisme est de mise avec une dynamique favorable dans une fin de campagne marquée par des coups d’éclat à l’Assemblée nationale sur le soutien à Gaza.

Les dernières enquêtes plaçaient vendredi la liste de Manon Aubry entre 7% et 9,5%, mais le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon promet une «nuit noire» aux sondeurs, accusés de sous-estimer son parti.

Sur la plateforme X, il a par ailleurs renouvelé ses allégations concernant l’organisation du scrutin. «Des dizaines de remontées: professions de foi non distribuées. Par contre certaines en double ou en triple dans une même enveloppe… et ainsi de suite. Continuez les signalements pour la future commission d’enquête».

Les Républicains se retrouvent eux sur un fil dangereux. Crédités vendredi de 6% à 8%, François-Xavier Bellamy peut se rapprocher de LFI comme du plancher fatidique des 5%, au-dessous duquel aucun candidat de la liste n’est élu.

Un risque également «bien présent» dans l’esprit de l’écologiste Marie Toussaint, ou encore pour Marion Maréchal, tête de liste du parti Reconquête d’Eric Zemmour.

Au total, les électeurs devront départager 38 listes candidates, avec une interrogation sur la participation. Certains sondages la voient en baisse, mais une enquête Ifop-Fiducial l’envisageait vendredi à 52,5%, contre 50,12% en 2019″.

 

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