C’Israël. L’impact économique de la guerre. Quels sont les secteurs clés les plus affectés?

Par |2024-05-23T18:21:46+02:0023 Mai 2024|Catégories : ECONOMIE|

Ces difficultés surviennent alors que le coût de la guerre continue de grimper, pesant lourdement sur le déficit budgétaire d’Israël. Les dépenses de guerre depuis le début de 2024 ont atteint 27,6 milliards de shekels (7,5 milliards de dollars), avec une augmentation cumulative de 12,2 %. Selon les données de la Banque d’Israël et du ministère des Finances israélien, le coût total de la guerre depuis octobre de l’année précédente jusqu’à la fin de mars 2024 a dépassé les 270 milliards de shekels (73 milliards de dollars). 

Le dernier rapport de la Banque d’Israël souligne une aggravation du déficit budgétaire, déjà à 6,2 % du PIB et estimé à atteindre 6,6 % d’ici à la fin de 2024. Certains analystes attribuent cette hausse des dépenses publiques non seulement à la guerre, mais aussi à des politiques économiques déficientes du gouvernement. 

D’aucuns, des experts économiques israéliens qu’internationaux critiquent une gestion financière imprudente face aux dépenses liées à la guerre et à leurs répercussions sur l’économie. Malgré un ralentissement de l’inflation à 2,5 % et une prévision de 2,7 % d’ici à la fin de 2024, le gouverneur de la Banque d’Israël maintient les taux d’intérêt à 4,5 %. 

Ils soulignent également les effets de la guerre, tels que la dépréciation du shekel et les restrictions sur le marché du travail, particulièrement dans la construction et l’immobilier, qui devraient entraîner une augmentation de l’inflation et du déficit budgétaire pour 2024, ainsi qu’une augmentation de la dette publique. 

Le secteur de la construction et de l’infrastructure en Israël est pratiquement paralysé depuis que le gouvernement a gelé les permis de travail pour environ 80 000 travailleurs palestiniens. Les pertes sont estimées à environ 150 millions de shekels par jour (40 millions de dollars) pour le secteur de la construction, et les entreprises de construction craignent pour les prêts d’une valeur d’environ 500 milliards de shekels. 

Le blocage dans le secteur de la construction et de l’immobilier a entraîné des pertes pour les banques et une baisse de leurs bénéfices, selon les données de la Banque d’Israël. Cela représente une baisse de 39,6 % par rapport au volume des nouveaux prêts immobiliers accordés en 2022, qui s’élevait à 117,6 milliards de shekels (32,7 milliards de dollars). 

L’impact de la guerre se ressent également dans d’autres domaines. Des centaines de milliers de réservistes ont été mobilisés, et des évacuations massives ont eu lieu dans les colonies de Gaza, le Néguev occidental et aux frontières libanaises. Les opérations dans les écoles, les universités et les installations économiques, y compris le tourisme, les restaurants, les cafés et les lieux de divertissement, ont été perturbées. 

Le secteur du transport aérien a par ailleurs été touché, avec seulement environ 4,3 millions de passagers depuis le début de la guerre, contre environ 10,1 millions l’année précédente. Les installations économiques et les petites entreprises ont stagné depuis la déclaration de l’état d’urgence, alors que toutes les ressources gouvernementales et les budgets ont été détournés et utilisés à des fins de guerre. 

Le gouvernement israélien a été contraint d’augmenter le budget pour 2024 à 584 milliards de shekels, soit une hausse d’environ 14 % par rapport à l’année précédente. Pour financer l’opération militaire et éviter des déficits budgétaires cumulatifs, les budgets alloués à la sécurité ont également été augmentés. 

tps://fr.hespress.com/

 

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