L’économie israélienne lourdement affectée par l’exclusion des travailleurs palestiniens.
Une grave pénurie de main-d’œuvre frappe l’économie israélienne depuis le début du conflit dans la bande de Gaza en raison de l’interdiction faite par les autorités aux travailleurs Palestiniens d’entrer en Israël. Les secteurs du bâtiment et de l’agriculture en pâtissent particulièrement.
Après des mois de flottement, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a évoqué le rétablissement des permis de travail pour les Palestiniens, interdits de séjour en Israël depuis le début de la guerre.
Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse, il a répondu que la question était compliquée en raison des problèmes de sécurité. “Mais nous prendrons peut-être des dispositions partielles, afin de trouver une solution à cette question. Par exemple, un programme pilote qui serait mis en œuvre dans des lieux isolés, sous protection renforcée, a-t-il déclaré. Nous allons dans cette direction.”
À quelques exceptions près, le gouvernement interdit aux travailleurs de Cisjordanie d’entrer en Israël depuis le début de la guerre en octobre. Des tentatives fébriles sont en cours pour combler ce manque en faisant venir une main-d’œuvre étrangère. Cependant, ce recrutement sera insuffisant pour résoudre la grave pénurie de main-d’œuvre qui frappe l’économie israélienne.
Augmenter le quota de travailleurs étrangers ?
Le gouvernement a pris quelques mesures pour augmenter le quota de travailleurs étrangers, mais il faudra beaucoup de temps pour remplacer les 110 000 Palestiniens qui bénéficiaient d’un permis de travail, ainsi que le nombre considérable de ceux qui travaillaient clandestinement en Israël.
Avant la guerre, environ 40 000 Palestiniens travaillaient sans permis de travail en Israël et les autorités israéliennes fermaient les yeux.
La Service d’assistance téléphonique pour la protection des droits des travailleurs estime qu’environ 150 000 foyers palestiniens n’ont plus de revenus à cause du blocage des territoires, car de nombreux travailleurs ont souvent plus d’une famille à leur charge.