Joyau de l’économie israélienne, le Matam, centre des industries scientifiques, s’est ciselé un écrin à la mesure de son succès. Au pied du mont Carmel, en bordure de Méditerranée, un incroyable «parc de haute technologie» s’élève désormais sur une ancienne friche de 20 hectares en lieu et place de vieux hangars portuaires.

Coulés dans la verdure, temples modernes entièrement dédiés à la recherche de pointe, deux dizaines d’immeubles en béton brut et verre fumé abritent les laboratoires de tous les principaux acteurs du secteur informatique mondial. Les géants du marché international, Intel, Microsoft, Philips, Motorola ou Hewlett Packard, côtoient ici les jeunes entreprises les plus dynamiques du pays, Elbit Systems, ChipX, Zoran, Zim Ofer. Dans cette pépinière à idées neuves, des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens, pionniers dans leur domaine, travaillent à développer aujourd’hui la trouvaille géniale qui fera l’ordinaire de demain.

A l’image de son modèle américain, le monde du high-tech israélien vit dans une bulle confortable où les soucis du quotidien sont réduits à leur plus simple expression. L’attention des employeurs semble sans limites pour que leurs petits génies, embauchés à bon prix, puissent se concentrer sur l’accomplissement de leurs rêves numériques. Aucun détail n’a été laissé au hasard. Chacun dispose d¹une place de stationnement nominative. Le Matam réserve à l’usage de ses hôtes une station-service et un garage, une clinique, une banque, un bureau de poste et une agence de voyages. Cerise sur le gâteau, une crèche de onze classes peut accueillir jusqu’à 350 chérubins âgés de 3 mois à 6 ans.

«Au Matam, tu te sens quelqu’un de spécial vivant dans un monde à part, admet bien volontiers Avi, embauché par Intel sur un salon d¹informatique à Paris dès la fin de ses études. Tu trouves ici toutes les nationalités possibles, des Indiens, des Argentins. Les boîtes multinationales sont totalement ouvertes.

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