La relation particulière Turquie – Israël.
Même si les relations d’Israël avec la Turquie sont traditionnellement meilleures qu’avec beaucoup d’autres pays à majorité musulmane, les tensions sont fréquentes. Malgré elles, les échanges commerciaux sont importants : Israël est le 13ème pays destinataire des exportations turques et l’an dernier, les échanges commerciaux entre les deux pays s’élevaient à 6,8 milliards de dollars.
Les ports turcs sont fermés aux importations et exportations israéliennes, tous les produits sont concernés, les accords bilatéraux de commerce sont dénoncés.
Seule incertitude, le ministre turc du Commerce ne précise pas si les exportations de pétrole azerbaïdjanais vers Israël via le port de Ceyhan sont concernées. Plus du tiers des besoins en pétrole d’Israël transite par ce port turc de la Méditerranée.
La Turquie entend maintenir cet arrêt du commerce « tant que le gouvernement israélien n’aura pas permis des flux ininterrompus et suffisants d’aide humanitaire à Gaza« .
Le mois dernier, également sous la pression de la colère croissante de la population turque, Ankara a déjà restreint l’exportation de plusieurs biens, dont l’acier, le fer et l’aluminium, vers Israël. Et ce, « jusqu’à ce qu’Israël déclare un cessez-le-feu et assure un accès continu à l’aide humanitaire » dans l’enclave palestinienne.
En réponse, Israël accuse le président turc Recep Tayyip Erdogan d’enfreindre les accords commerciaux bilatéraux et le taxe de « dictateur« .