SON CV. Diplômé en informatique, titulaire d’une maîtrise en administration publique de l’université hébraïque de Jérusalem, ancien officier d’une des unités parachutistes de Tsahal pendant 6 ans (aspirant en 1977 et capitaine en 1983), Nir Barkat fait fortune en 1988 en participant à la création du groupe BRM, spécialisé dans les logiciels de protection informatique. Après avoir investi dans plusieurs start-ups, il se lance en 1999, dans divers projets à caractère social à Jérusalem.
Candidat laïc et sans étiquette à la mairie de Jérusalem en 2008, il fait alliance avec le Parti travailliste, le parti Kadima de Tzipi Livni et l’extrême-droite d’Israël Beiteinou (Israël notre maison, d’Avigdor Liberman) et les religieux nationalistes de l’Union nationale et du Parti national religieux (PNR), favorables à l’extension des colonies.
En , le maire demande à ses administrés en possession d’un permis de port d’armes de sortir dans les rues avec leurs armes pour se défendre lors d’attaques faites par des Palestiniens. Il appelle en outre à faire boucler le quartier arabe pauvre de sa ville, et à y confiner ses 300 000 habitants pour endiguer la vague de violences survenue en Israël. Cet appel est suivi par le gouvernement qui met en place des interdictions de sortie le . Barkat déclare également que l’État est trop « clément » avec les émeutiers palestiniens. Il gagne durant ces événements le surnom de « maire-shérif » dans les médias internationaux.
Le , il est nommé ministre de l’Économie et de l’Industrie dans le gouvernement de coalition d’extrême droite de Benyamin Netanyahou
HEROS. IL Y A DIX ANS. En plein cœur de la ville sainte, un homme vient de poignarder un juif ultraorthodoxe. Le maire de Jérusalem était Nir Barkat. Il raconte qu’il circulait en voiture avec son chef de cabinet et un agent de sécurité quand ils ont repéré l’agression. «Mon garde du corps et moi sommes sortis de la voiture, il a sorti son arme et nous l’avons attrapé à deux jusqu’à l’arrivée de la police».
Avraham Goldschmidt, la victime, avait été transporté dans un hôpital, où il avait plus tard reçu la visite de Nir Barkat. Il a profité de cette occasion pour rendre hommage à son sauveur. «Je tiens à vous remercier de tout mon cœur, a déclaré ce père de quatre enfants. Ce que vous avez fait était un véritable geste d’humanité». «Cela fait aussi partie de notre vie à Jérusalem. Il est clair que s’il avait continué d’asséner des coups de couteau, la victime ne serait plus en vie aujourd’hui», s’est félicité le maire.
Nir Barkat, commandant réserviste chez les parachutistes, n’en est pas à son premier acte de bravoure. Il avait sauvé la vie de Liz Montilio. L’adolescente, alors âgée de 16 ans, se trouvait dans un bus quand celui-ci a été visé par un attentat suicide à Jérusalem-Ouest. Nir Barkat était là encore à proximité du lieu de l’explosion, il avait porté secours à de nombreuses victimes. L’attaque, revendiquée par les Brigades des martyrs d’al-Aqsa, avait fait huit morts et 59 blessés.