Fin 2023, le philosophe Michel Onfray a fait paraître un livre où il avance une thèse selon laquelle Jésus n’est qu’un mythe religieux et qu’il n’a jamais existé, ce qui a entraîné de nombreuses réponses des monde savant et chrétien qui mettent en avant des sources et une grand quantité de textes datant du premier siècle ou du début du second tant chrétiennes que non-chrétiennes qui mentionne un homme nommé Jésus, le plus important étant celui de Joseph ben Mattithiahū, plus connu sous le nom de Flavius Josephe, comme l’a déjà écrit Israël Valley.

Mais une fois que la question de l’existence de Jésus (momentanément) écartée, il est intéressant de savoir quelle langue il pouvait utiliser lorsqu’il prêchait en terre d’Israël.

Né dans une famille juive de Galilée, Jésus a été élevé dans la religion juive et donc il s’exprimait en hébreu. Mais, à son époque, les Juifs avaient définitivement adopté l’araméen, autre langue sémitique et il utilisait aussi cette langue pour se faire connaître du plus grand nombre et les Evangiles le montrent.

Rédigées en grec (devenu la langue écrite à partir de la conquête de l’Empire perse par Alexandre le Grand, en 334 avant J.-C.), les récits bibliques citent le Christ dans sa langue. Dans le récit de la Passion, raconté dans l’Évangile de Matthieu, on peut lire: «Eloï, Eloï, lama sabachthani?» (Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné) lorsqu’il se retrouve à mourir sur la croix. De même, «talitha koum» («petite fille, lève-toi!») a-t-il un jour dit à la fille de Jaïre avant de lui rendre la vie.

De nos jours, l’araméen est une langue encore utilisée dans les liturgies de plusieurs communautés chrétiennes du Moyen-Orient, comme les Chaldéens, les Syriaques miaphysites, les Syriaques catholiques et les Maronites.

Source : Le Figaro & Israël Valley

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