« Je n’oublierai jamais cette nuit-là » : un pilote de Tsahal raconte comment il a repoussé l’attaque iranienne.
« Quand j’ai vu les premier drones et missiles iraniens, j’ai réalisé que c’était le moment de vérité, qu’il fallait à tout prix empêcher ces engins d’entrer sur le territoire israélien »
Le major R., pilote au sein de l’escadron 119, est au nombre des soldats de Tsahal qui, à bord de leur avion de combat, ont intercepté les missiles et les drones iraniens dans la nuit de samedi à dimanche, avant même qu’ils ne pénètrent l’espace aérien d’Israël. Interviewé sur le site Ynet, il a fait part de son ressenti après cette nuit, qui n’a été semblable à aucune autre. « Je suis encore en train de réaliser ce qu’il s’est produit, et ce que nous avons accompli. Je ne pourrai jamais oublier ça », a-t-il dit, expliquant que c’était pour effectuer de telles missions qu’il s’était enrôlé dans l’armée de l’air.
R. est resté dans les airs pendant près de deux heures, au cours desquelles il a abattu plusieurs drones et intercepté un missile de croisière. « Nous nous étions préparés pour une telle attaque, car nous disposions de renseignements fiables sur la possibilité qu’elle se produise. Et pourtant, tant que cette éventualité n’est pas devenue réalité, on ne sait jamais exactement à quoi s’attendre », a-t-il relaté.
Au cours de cette opération sans précédent, l’armée de l’air a été scindée en plusieurs divisions afin de couvrir autant de zone de défense que possible. Certaines des armes lancées depuis l’Iran ont reçu une réponse depuis Israël, et d’autres depuis des régions plus lointaines. Les avions de chasse ont survolé les airs pendant toute la durée de l’attaque, et des patrouilles ont été effectuées sur chaque secteur en fonction des renseignements reçus par l’armée.
« J’ai décollé à bord de mon F-16I peu après minuit, vers l’est du pays. Notre mission était d’intercepter les drones iraniens dans cette zone », a-t-il confié.
« Quand j’ai vu les premiers drones et missiles, j’ai réalisé que c’était le moment de vérité, qu’il fallait à tout prix empêcher ces engins d’entrer sur le territoire israélien. Nous ressentions une très lourde responsabilité », a-t-il poursuivi. « Pour moi, le moment le plus important a été le premier contact visuel avec ces projectiles. Dès lors, nous avons commencé à abattre tout ce que nous voyions. La défense aérienne rassemblée dans la zone était vraiment impressionnante. »