A plusieurs reprises déjà, Israël avait suspendu ces transferts. Selon certains économistes, ces sommes représenteraient près de 60% des revenus de l’Autorité palestinienne.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Mustafa, déplore une « crise financière sans précédent », avec un trou de sept milliards de dollars (environ 6,5 milliards d’euros) dans l’exercice fiscal courant, soit plus d’un tiers du PIB des Territoires palestiniens.
Plus d’un actif sur trois est au chômage en Cisjordanie. Deux fois plus qu’avant la guerre. Seuls quelque 8.000 Palestiniens travailleraient légalement désormais en Israël. Certaines personnalités politiques israéliennes, comme le ministre Benny Gantz ou le député Gideon Saar, veulent permettre aux travailleurs de revenir en Israël afin d’éviter, selon eux, un soulèvement en Cisjordanie qui compliquerait davantage la tâche les forces israéliennes déjà déployées dans la bande de Gaza et à la frontière avec le Liban.
« Benjamin Netanyahu met les Palestiniens sous pression et montre à l’Autorité que les leviers de son économie sont entre ses mains », résume un professeur d’économie à l’Université arabe américaine de Jénine.