Après plus de 50 ans de carrière sur scène, le célèbre humoriste Popeck annonce qu’il est temps pour lui de tirer sa révérence. Il fait ses adieux à son public avec son ultime one man show « Fini de rire, on ferme !« , un spectacle à voir au théâtre de Passy, à Paris, chaque dimanche jusqu’en juin !

Alors qu’à ses débuts, il rêvait d’une carrière d’acteur classique dramatique, c’est le personnage humoristique de Popeck qui s’emparera de l’homme : « Moi qui voulais faire une grande carrière de comédien, le personnage de Popeck m’a envahi… J’ai toujours eu de l’humour sans m’en rendre compte. Je suis né avec, comme un don… » dit-il à l’AFP. Il dira lors d’un entretien avec France Info :

Un jour, au théâtre, étant comédien dramatique, j’ai imité mon papa et j’ai amusé de très grands comédiens qui étaient dans la pièce et d’un seul coup, je me suis mis à exister.

Né Judka Herpstu en 1938, Popeck vient d’une famille juive, son père immigre en France en 1914, il sera un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, quant à sa mère polonaise, elle sera déportée et exécutée à Auschwitz. Un destin familial tragique qui marquera le jeune garçon. Il sera alors placé en pension et dans un foyer pour adolescent. Une enfance difficile, qu’il affronte grâce à l’humour. Il dira à propos de son talent pour la comédie « vous savez, les clowns sont des gens tristes, mais on fait rire, c’est comme ça ».

Son personnage, Popeck, c’est un hommage à son père, un éternel grognon à l’accent yiddish qui aborde ses soucis du quotidien. Reconnaissable par son chapeau melon, sa redingote et ses chaussures blanches, Popeck marquera de nombreuses générations. Passionné par la scène, il se tourne de temps en temps vers le cinéma. Il accepte des petits rôles avec le pseudonyme de Jean Herbert. On le voit apparaître dans « Les aventures de Rabbi Jacob » (1973) réalisé par Gérard Oury ou encore dans « Le Pianiste » de Roman Polanski.

Son dernier spectacle c’est un hommage à ses sketchs culte, un remerciement à son public, et plus globalement un moment de réflexion sur la vieillesse et le temps qui passe.

Source : RTBF

Partager :