Voir l'image agrandie L’ombre du programme nucléaire iranien plane sur la montée des tensions entre Israël et l’Iran. Par Israelvalley Desk|2024-04-19T08:36:31+02:0019 Avr 2024|Catégories : EDITORIAL| Le programme nucléaire de l’Iran, toile de fond des tensions avec Israël D’après le dernier point d’étape de l’AIEA, en février, les stocks d’uranium enrichi iraniens atteignent plus de 27 fois la limite autorisée par l’accord international de 2015. LE MONDE. Par Philippe Ricard. « Le suspense demeure sur la nature de la riposte d’Israël après l’attaque aérienne inédite menée par l’Iran contre son territoire, dans la nuit du 13 au 14 avril. L’opération « Promesse honnête » à peine achevée, l’hypothèse de frappes contre les sites nucléaires iraniens aurait toutefois été prise au sérieux par Téhéran, comme l’a révélé lundi 15 avril le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. D’après lui, le régime a même fermé dimanche les installations les plus exposées afin de limiter les risques, suspendant l’espace d’une journée le travail sur place des inspecteurs de l’agence onusienne. « Nous sommes toujours préoccupés par cette possibilité [de frappes contre ces sites] », a ajouté le chef de l’AIEA. Ainsi, l’ombre du programme nucléaire iranien plane sur la montée des tensions entre Israël et l’Iran. L’Etat hébreu et les Occidentaux accusent Téhéran d’accélérer son programme nucléaire. Ils considèrent que la capacité de déstabilisation régionale de la République islamique serait décuplée si le régime parvenait à se doter de la bombe. « Israël commettrait toutefois une erreur en s’attaquant à des sites nucléaires iraniens. Cela ne résoudrait pas la question, car même une attaque en force contre ces installations ne suffirait pas pour empêcher les Iraniens de produire de l’uranium enrichi, observe Pierre Goldschmidt, ancien directeur général adjoint de l’AIEA. Une telle opération leur donnerait au contraire un bon prétexte pour se retirer du traité de non-prolifération nucléaire. » La tension n’a fait que monter depuis que les pourparlers engagés pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire iranien, signé en 2015 par Téhéran puis dénoncé par le président républicain Donald Trump trois ans plus tard, ont échoué à la fin de l’été 2022. Tandis qu’un compromis semblait proche, les Etats-Unis ont refusé une ultime requête iranienne d’alléger le régime de sanctions pesant sur les gardiens de la révolution. Depuis lors, le plan d’action global conjoint (JCPoA, en anglais) est considéré au mieux comme moribond, au pire comme mort, même si les Occidentaux affirment toujours vouloir encadrer un jour les activités nucléaires iraniennes. En dénonçant ce texte et en multipliant les sanctions, Donald Trump espérait, avec le plein soutien de Benyamin Netanyahou, exercer une « pression maximale » sur le régime afin de le fragiliser et le convaincre de négocier un accord plus contraignant. Mais, depuis 2018, l’Iran nie toujours vouloir se doter de l’arme atomique, progresse sur tous les volets de son programme et a largement violé les engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015, de l’avis des experts occidentaux ». Partager : Partager cet article, Choisissez votre plateforme ! FacebookXLinkedInEmail Articles similaires Viktor Orban : « Aujourd’hui, j’invite le Premier ministre israélien Netanyahou à visiter la Hongrie ». 23 Nov 2024 | 0 commentaire Le sénateur Tom Cotton a vivement critiqué la CPI et son procureur en chef, Karim Khan. 23 Nov 2024 | 0 commentaire Les employés de Google dans le monde entier font des dons au Magen David Adom, Ihoud Hatzala,Eran. 22 Nov 2024 | 0 commentaire Raphaël Jerusalmy. « Tsahal, creuset culturel et social à l’amalgame des différences, ethniques, confessionnelles, économiques ». 19 Nov 2024 | 0 commentaire Le ministre des Finances israélien, Betsalel Smotrich, a appelé à occuper le nord de la Bande de Gaza. 19 Nov 2024 | 0 commentaire Page load link Aller en haut
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