Cette attaque sans précédent, baptisée « Promesse honnête », a été déclenchée en riposte à une frappe imputée à Israël contre le consulat d’Iran à Damas le 1er avril. Elle fait craindre un embrasement régional, en pleine guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Les « perspectives de croissance et de prospérité peuvent se fracasser sur les réalités géopolitiques »
Une « dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient » aurait « un impact économique lourd » sur la planète, a affirmé ce lundi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
« Que ce soit les événements en mer Rouge, que ce soit les risques d’escalade au Proche et au Moyen-Orient ou encore la persistance du conflit en Ukraine, tous ces événements géopolitiques pèsent terriblement sur la croissance économique », a affirmé le ministre français au cours d’un échange avec la presse, en amont des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington.
« Les vrais risques économiques sont les risques géopolitiques », a affirmé Bercy pour qui les « perspectives de croissance et de prospérité peuvent se fracasser sur les réalités géopolitiques ».
Des missiles et des drones « interceptés » par la France
Plus tôt ce lundi, le président Emmanuel Macron a confirmé que la France avait procédé à la demande de la Jordanie à « des interceptions » de missiles et drones iraniens visant Israël, et affirmé vouloir « tout faire pour éviter l’embrasement » au Moyen-Orient.
En décidant de « frapper Israël » depuis son sol, l’Iran a provoqué « une rupture profonde » et « ce qui s’est ouvert est très dangereux en termes de réaction », a-t-il estimé.
À la veille de la publication par le FMI de ses prévisions économiques mondiales actualisées, une source à Bercy a par ailleurs estimé ce lundi que « le contexte géopolitique n’est pas favorable à la croissance et à la confiance ».