Emmanuel Macron a assuré sur BFMTV-RMC ce lundi 15 avril que l’attaque massive drones de l’Iran contre Israël ce week-end que la France va « tout faire pour éviter l’embrasement » dans la région. « C’est la crainte que nous avons tous », a-t-il partagé.
« La France a été aux côtés d’Israël et sous coordination américaine avec nos amis britanniques », lors de l’attaque, en participant à l’opération de défense sous le commandement des forces américaines, a aussi précisé le chef de l’État.
La France a réalisé « des interceptions »
« Parce que nous sommes sur le sol jordanien à la demande de la Jordanie, nous avons eu des interceptions en stricte protection et défense dans cette nuit de samedi », a développé Emmanuel Macron.
« Nous avons une base aérienne en Jordanie pour lutter contre le terrorisme », a rappelé la chef des Armées, « et donc l’espace aérien jordanien a été violé par ces tirs. Nous avons fait décoller nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter ».
La France a implanté cette base aérienne en Jordanie en 2015 dans le cadre de l’opération Chammal, le volet français de la coalition internationale contre les jihadistes en Irak et en Syrie.
L’Iran « a décidé de frapper Israël ».
Israël a été visé par plus de 300 missiles et drones dirigés par Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche. Un drone a été abattu à Jérusalem dimanche soir. L’Iran a invoqué son droit à l’autodéfense après une attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas, en Syrie.
Selon le président de la République, l’Iran « a décidé de frapper Israël » de « façon disproportionnée » par rapport à la frappe israélienne en Syrie. « C’est une victoire d’Israël parce ils ont réussi à stopper la quasi totalité de ces missiles et de ces drones. Seuls sept ont touché leur sol », a-t-il jugé.
« Aujourd’hui, Israël se protège et le fait générateur de cette situation d’ensemble, c’est l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre dernier« , a-t-il analysé, et « dans ce contexte, il y a eu plusieurs interventions qui étaient liées à l’Iran ».
La France parle « à tous les pays de la région (…) Ce qu’on essaie d’être, c’est une puissance médiatrice », a ajouté le président français qui va reparler dans la journée au Premier ministre israélien. Mais ce sont « les Américains qui ont un rôle très important à jouer pour contenir l’Iran », a-t-il reconnu.