Propriétaire de 225 restaurants franchisés en Israël, le groupe Alonyal a conclu jeudi un accord de rachat avec le géant américain de la restauration rapide McDonald’s. Ces points de distribution sont affectés par des appels au boycott liés à la guerre dans la bande de Gaza.

Le patron et propriétaire d’Alonyal Limited, Omri Padan, «a annoncé (jeudi) qu’un accord pour vendre Alonyal au groupe McDonald’s avait été signé», a indiqué le groupe américain dans un communiqué.

Le montant de la transaction, qui reste soumise à «certaines conditions» non détaillées et qui devrait être finalisée dans les prochains mois, n’a pas été divulgué.

Alonyal, dont les premiers accords de licence avec la marque aux célèbres arches jaunes remontent à plus de trois décennies, emploie plus de 5 000 personnes. A l’issue de la transaction, «le groupe McDonald’s détiendra les restaurants et les opérations d’Alonyal, et les employés seront conservés avec des conditions équivalentes», précise le communiqué.

«McDonald’s reste engagé vis à vis du marché israélien», a commenté Jo Sempels, président du développement international des franchisés du géant du fast-food, cité dans le communiqué.

Repas gratuits à l’armée israélienne.

Lors de la présentation des résultats annuels 2023 de McDonald’s, le 5 février, la direction avait reconnu que le chiffre d’affaires pâtissait du conflit à Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, qui a commencé début octobre. McDonald’s est devenu une cible de choix après que sa franchise en Israël a annoncé en novembre offrir des milliers de repas gratuits à l’armée israélienne.

«Nous reconnaissons que les familles dans ces zones continuent d’être tragiquement affectées par la guerre, et nos pensées les accompagnent», avait relevé Chris Kempczinski, patron du groupe, lors d’une conférence avec des analystes. «L’impact est significatif», avait-il ajouté, refusant de donner une quantification chiffrée. Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre a raté de peu les attentes des analystes, avec notammen

Selon Chris Kempczinski, cet impact a été «plus prononcé au Proche-Orient. Mais nous voyons un certain impact dans d’autres pays musulmans comme la Malaisie, l’Indonésie». C’est le cas également dans des pays ayant une importante population musulmane, comme la France, en particulier lorsque le restaurant se trouve dans un quartier où les musulmans sont nombreux, avait-il ajouté.

Dans les échanges électroniques après la fermeture jeudi de la Bourse de New York, l’action McDonald’s perdait 1,98%.

Partager :