Malgré la guerre et contrairement à ce qu’avait fait l’agence Moody’s, l’agence de notation de crédit Fitch a maintenu la note d’Israël à A+. Par ailleurs, Fitch a annoncé qu’elle annulait le ”suivi négatif” sur Israël. En revanche, elle a revu ses prévisions de ”stable” à ”négatif”.
Selon la société de notation, ”les risques géopolitiques liés à la guerre à Gaza restent élevés et il existe un risque d’escalade supplémentaire, mais la société estime que les risques pesant sur le profil de crédit se sont élargis et qu’il faudra plus de temps pour évaluer leur impact. C’est pourquoi l’entreprise a décidé de supprimer la “surveillance négative””.
Concernant la mise à jour des prévisions de notation, la société Fitch explique que “la prévision négative reflète la combinaison de l’incertitude entourant l’évolution budgétaire et la durée et l’intensité de la guerre, y compris le risque d’escalade régionale. La société s’attend à une hausse du ratio dette/PIB à court terme et des dépenses militaires plus élevées dans un contexte de politique intérieure fragile et d’incertitude quant aux perspectives macroéconomiques, ce qui pourrait limiter la capacité d’Israël à réduire sa dette à l’avenir”.
Par ailleurs, l’agence de notation précise: “Les risques d’une expansion du conflit actuel, qui entraînerait une confrontation militaire étendue avec d’autres parties dans la région, notamment le Hezbollah, d’autres groupes militaires régionaux et l’Iran, et sur une période plus longue, restent élevés.
Bien que ce ne soit pas le cas, l’hypothèse de base de l’agence dans le cadre de sa décision est celle d’une escalade à grande échelle, qui, en plus des dommages en vies humaines, pourrait conduire à des dépenses militaires supplémentaires significatives, à la destruction des infrastructures, à un changement des habitudes de consommation et d’investissement et donc entraîner une détérioration significative des indices de crédit de l’État d’Israël”.
Fitch estime qu’Israël devrait finir l’année 2024 avec un déficit de 6.8% du PIB et que ce déficit devrait arriver à 3.9% en 2025. En outre, le ratio dette/PIB devrait augmenter mais restera inférieur à celui de 2021. Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, s’est félicité du maintien de la note de crédit. ”Certes, les prévisions sont moins bonnes, mais le principe est simple: nous allons vaincre le Hamas et toutes les prévisions vont monter”.
Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a commenté cette décision de Fitch: ”L’économie d’Israël est forte et continuera à l’être avec l’aide de Dieu. Le maintien de la note A+ en période de guerre constitue une marque de confiance dans l’économie israélienne et dans la politique économique que nous menons. Nous sommes en pleine guerre, une guerre qui nous a été imposée et il est naturel que de nombreux défis pour l’économie en découlent.
Nous agissons et nous continuerons à agir par le biais de toutes les mesures nécessaires afin de limiter et atténuer les risques et retrouver la voie de la croissance rapide qui exploitera tout le potentiel de l’économie israélienne. Nous allons finir la guerre par une victoire, avec l’aide de Dieu, nous restaurerons la sécurité, nous ramènerons les otages et l’économie israélienne reviendra le plus vite possible sur la voie de la croissance et de la puissance”.