Les États-Unis sont sur le point de conclure un accord avec l’Autorité palestinienne pour mettre fin à la pratique controversée du « paiement des martyrs » (Pay-For-Slay) pour les personnes qui commettent des actes de violence ou des attentats contre Israël, ont déclaré deux responsables de l’administration Biden, cités par Politico.

Il s’agirait d’un progrès significatif pour les efforts déployés par les États-Unis pour réformer l’Autorité palestinienne, qu’il s’agisse de mettre en place des mesures de lutte contre la corruption ou d’améliorer les services de base, afin qu’elle puisse prendre en charge la bande de Gaza à la fin de la guerre entre Israël et le Hamas.

L’Autorité palestinienne supervise certaines parties de la Judée-Samarie et l’administration Biden la considère comme la meilleure option pour gouverner la bande de Gaza à l’avenir. Mais l’AP est honnie par de nombreux Palestiniens, ainsi que par les Israéliens et les dirigeants arabes, qui la considèrent comme « corrompue, inefficace et déconnectée de la réalité ». Le programme de « paiement des martyrs » soutient financièrement les Palestiniens et leurs familles s’ils sont blessés, emprisonnés ou tués lors de tentatives d’attentats ou d’actes de violence contre Israël. Ce programme provoque l’ire des Israéliens, qui estiment qu’il encourage le terrorisme et l’appellent « payer pour tuer ». De nombreux Palestiniens estiment qu’elle apporte un soutien crucial aux personnes qui s’opposent à l' »oppression de l’occupation israélienne ».

Les projets de réforme des paiements de l’Autorité palestinienne, dont les responsables américains ont pris connaissance, indiquent que les dirigeants palestiniens remplaceront le système actuel par un programme général d’aide sociale. « Nous avons beaucoup travaillé sur ce dossier en coulisses et les progrès sont encourageants », a déclaré un haut responsable de l’administration Biden, sous couvert d’anonymat. La pression en faveur de réformes spécifiques a été compliquée par la question de savoir si les dirigeants de l’Autorité palestinienne sont désireux ou capables de procéder à des changements. Le chef de l’AP, le président Mahmoud Abbas, âgé de 88 ans, ne semble pas vouloir quitter la politique et n’a pas organisé d’élections depuis près de vingt ans, ce qui frustre de nombreux Palestiniens.

Toutefois, M. Abbas a pris des mesures qui ont encouragé les négociateurs américains, en nommant récemment un nouveau Premier ministre, Mohammad Mustafa, en partie en réponse aux demandes américaines concernant un nouveau leadership.

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