La Cour suprême du Brésil refuse de rendre à Jair Bolsonaro son passeport pour un séjour en Israël
Les avocats de Bolsonaro avaient déclaré dans un communiqué jeudi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait invité Bolsonaro à un événement en mai
La Cour suprême du Brésil a rejeté une demande des avocats de l’ancien président Jair Bolsonaro pour que son passeport lui soit restitué afin qu’il puisse se rendre en Israël, selon un document officiel publié vendredi.
Les avocats de Bolsonaro avaient déclaré dans un communiqué jeudi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait invité Bolsonaro à un événement en mai, et ont demandé à la Cour suprême de lui rendre son passeport.
« Il est absolument prématuré de lever la restriction imposée à la personne visée par l’enquête », a écrit le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes dans sa décision, conforme à la recommandation du bureau du procureur général citée par Moraes.
Le passeport de Bolsonaro a été saisi précisément pour l’empêcher de quitter le pays, étant donné « le danger pour le déroulement des enquêtes pénales et l’éventuelle application du droit pénal », avait déclaré précédemment le bureau du procureur général dans son avis.
La police fédérale a saisi le passeport de Bolsonaro en février lors d’une perquisition liée à une enquête visant à déterminer si lui et ses principaux collaborateurs ont comploté pour contester les résultats des élections présidentielles de 2022, perdues face à son rival et successeur, Luiz Inácio Lula da Silva.
Les avocats ont soumis la demande de Bolsonaro à la Cour suprême lundi, le jour même où le New York Times publiait des images de caméras de sécurité révélant que l’ancien président avait passé deux nuits à l’ambassade de Hongrie à Brasilia, quelques jours seulement après que son passeport lu avait été retiré.
La révélation du séjour de Bolsonaro a suscité de nombreuses spéculations selon lesquelles il aurait pu tenter d’échapper à une arrestation, car les agents n’auraient pas eu compétence pour pénétrer dans les locaux de l’ambassade en raison des conventions diplomatiques restreignant l’accès.
Les avocats de Bolsonaro ont nié que c’était son intention, affirmant dans un communiqué distinct qu’il était « illogique » de penser qu’il cherchait l’asile ou qu’il évitait les autorités. Le séjour faisait partie de son agenda politique avec le gouvernement hongrois, avec lequel il a un « alignement bien connu », indique le communiqué.
Dans leur requête à la Cour suprême pour obtenir l’autorisation de se rendre en Israël du 12 au 18 mai, les avocats de Bolsonaro avaient déclaré que le voyage proposé ne compromettrait pas les procédures judiciaires en cours auxquelles il est confronté, car il avait prévu des rendez-vous après la date de retour prévue. La demande ne précisait pas à quel événement Bolsonaro souhaitait assister, mais la période proposée coïncidait avec le jour de l’indépendance d’Israël.
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