EDITORIAL. Le samedi 7 octobre. Ce jour funeste où la barbarie la plus sauvage et la plus cruelle a frappé ce si beau sud d’Israël et ses kibboutz, villages et villes martyrs d’un jour. Un jour qui restera marqué dans la longue et tragique histoire du peuple juif, comme un shabbat noir, comme un Simha Torah de sang et de larmes.

Il sera aussi un jour, où quelques braves, des pères, des mères, des toutes jeunes femmes, des soldats aguerris, des étudiants réservistes mais isolés ont sauvé des milliers de vies en se battant comme des lions face aux milliers de terroristes ayant pénétré la terre d’Israël. Par leur courage, leur sacrifice, ils ont sauvé des milliers de vies.

Car le peuple juif est souverain sur sa terre d’Israël, et contrairement aux siècles de croisades, razzias, inquisitions, pogromes, « solution finale », le peuple juif a une armée pour le défendre, frapper ses ennemis. Israël est une Nation en armes.

Aujourd’hui l’université de Tel-Aviv pleure ses étudiants assassinés, ses familles ayant perdu un de leurs proches. Mais dès le 7 octobre au soir 5.000 étudiantes et étudiants de l’université ont été mobilisés dans leurs unités combattantes en première ligne. Ils ont toutes et tous répondu à l’appel de leur pays. D’autres ont depuis rejoint d’autres unités. Les départements de médecine sont allés soigner dans les hôpitaux, les professeurs de la faculté dentaire aident à la si redoutable identification des corps martyrisés et brûlés. Les psychologues, les meilleurs spécialistes d’Israël en post-trauma, interviennent dans le sud mais aussi auprès des réfugiés évacués pour leur porter assistance et soutien dont ils ont tant besoin. Les historiens commencent à collecter tous les témoignages et archives de ce jour sanglant et héroïque. Les départements d’informatiques et les étudiants en relations internationales se mobilisent pour contrer la désinformation sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui l’université est en guerre elle-aussi pour la défense d’Israël et du peuple juif dans le monde.

François Heilbronn,

Président de l’Association française de l’Université de Tel-Aviv.

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