Le marché israélien est de plus en plus convoité par les marques de luxe. Preuve en est avec la boutique éphémère Porsche ouverte sur le port de Tel-Aviv, qui propose à la vente l’un des modèles les plus mythiques du constructeur allemand, la 911 Dakar. Cette nouvelle version, dont il n’existe que 2 500 exemplaires à travers le monde, est d’ailleurs truffée de technologies israéliennes.
« Toutes les voitures Porshe utilisent des technologies israéliennes, notamment pour la cybersécurité et les toits ouvrants, indique Shay Duany, directeur général d’Orchid Sports Car Israel qui importe les voitures de luxe allemandes. Il souligne que BMW, qui appartient au groupe Porsche, a pour sa part signé un contrat afin d’intégrer à ses véhicules les système de sécurité routière de la société israélienne Mobileye.
Avec son stand pop-up à Tel-Aviv qui propose des accessoires et des vêtements, Porsche est bien décidé à conquérir la clientèle israélienne. « Notre cible principale, ce sont les joggeurs qui courent sur la promenade de Tel-Aviv. Nous voulons aller vers le public, sans attendre qu’il se déplace dans des salons ou des expositions », explique Shay Duany.
Sur les 255 Porsche vendues en Israël l’an dernier, 40 % étaient des voitures de sport. « Ce qui fait la particularité de la 911 Dakar proposée à la vente dans cette boutique éphémère, c’est son design et ses couleurs, identiques à celles de la voiture qui a remporté le Paris-Dakar en 1984. Je pense que ce modèle a tout ce qu’il faut pour séduire les amateurs de voiture de sport israéliens, car Porsche reste la référence ultime dans ce domaine », affirme le pilote de course israélien Ariel Levy, qui a décroché la première place au Trophée Porsche Challenge du Moyen-Orient.
Très critiqué pour les fortes émissions en CO2 de ses véhicules, Porsche s’efforce désormais de se « mettre au vert ». « Pendant les courses, nous utilisons une essence synthétique obtenue en combinant de l’hydrogène vert avec du dioxyde de carbone. Ce carburant est fabriqué depuis le mois de février dans une usine Porsche au Chili. C’est tout nouveau et c’est un élément très important pour le secteur de la course automobile, car cela va nous éviter d’avoir à passer aux véhicules électriques qui ne fournissent pas du tout les mêmes sensations de conduite qu’une voiture à essence », dit le pilote.
L’acquisition de la Porsche Dakar, produit de luxe suprême, n’est évidemment réservée qu’à une poignée de privilégiés. C’est encore plus vrai en Israël où le modèle est vendu à 500 000 euros, soit près du double de son prix en Europe.