À Gaza, la pénurie et les “profiteurs de guerre” font flamber les prix.
En raison de la quantité limitée de marchandises et d’aide humanitaire qui entre dans l’enclave palestinienne et des différents acteurs qui tentent de profiter de la situation, les rares denrées et produits disponibles sont devenus inabordables.
COURRIER INTERNATIONAL. « À Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, Khadra Jomaa fait la queue devant une bijouterie. Elle s’est résolue à vendre le collier en or qu’elle a hérité de sa mère “pour obtenir un peu d’argent pour nourrir et loger sa famille”.
Elle a dépensé tout l’argent qu’elle possédait “en raison de la flambée spectaculaire des prix et du monopole exercé par les commerçants sur de nombreux biens”.
“L’absence de tout contrôle sur les marchés a placé les commerçants et les vendeurs en position de force, ouvrant la porte aux profiteurs de guerre, qui exploitent la population”, déplore la mère de famille.
Des prix multipliés parfois par dix.
Comme l’explique The Wall Street Journal, les prix dans la bande de Gaza sont calculés en fonction “des pénuries de nourriture et autres denrées essentielles, et de l’incapacité à se procurer de l’argent liquide pour acheter ce qui est disponible”.
Une situation qui aggrave la situation, déjà catastrophique pour la très grande majorité de la population de l’enclave assiégée menacée de famine généralisée, “même pour les Gazaouis qui ont des économies ou qui gagnent encore un salaire”.