Pour la presse russe (et reprise par de nombreux médias israéliens), Macron veut devenir le “chef militaire de l’Europe”
Dans son interview à la télévision le 14 mars, le président français a estimé que la guerre en Ukraine revêtait une dimension “existentielle” pour la France et l’Europe, et a promis de tout faire pour “empêcher la victoire de la Russie”. Commentaires d’observateurs russes.
Interrogé sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie sur France 2 et TF1, le jeudi 14 mars, Emmanuel Macron a certainement “senti qu’il fallait revenir” sur l’inquiétude soulevée par ses récents propos polémiques sur l’envoi de troupes en Ukraine, explique au quotidien Kommersant le géopolitologue Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue de relations internationales Rossia v globalnoï politiké.
Mais, ce faisant, “il ne les a ni réitérés littéralement ni invalidées”, et c’est bien là le “problème” : “Aujourd’hui, les paroles sont désynchronisées des actes”. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, on peut considérer qu’il ne s’agit “que de mots”, estime l’expert.
Macron ne fait pas que “pérorer”.
Cependant, poursuit-il, “en deux ans de guerre, on a pu constater que de nombreuses choses considérées d’abord comme impossibles ou improbables finissaient par se produire”. C’est pourquoi, selon lui, estimer que le locataire de l’Élysée ne fait que “pérorer” serait une erreur. Premièrement, la France est le seul pays de l’UE détenteur de l’arme nucléaire, deuxièmement, Emmanuel Macron donne un nouveau “ton” qui pourrait bien se propager. En somme, “l’Europe se prépare mentalement à une évolution de ce qui est acceptable comme actions militaires…”