Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, pousse pour que les “haredim” ne soient plus exemptés du service militaire, comme c’est le cas depuis la création de l’État hébreu. Un projet contre lequel s’est élevé avec force le grand rabbin d’Israël, et qui risque de faire vaciller la coalition du gouvernement de Benyamin Nétanyahou.
En Israël, les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, qui ont fait plus de 1 100 morts, et la riposte militaire israélienne sur la bande de Gaza qui a suivi ont recréé une forme d’union nationale, mise à mal les mois précédents par le projet de refonte judiciaire du gouvernement de Benyamin Nétanyahou.
Mais “paradoxalement, c’est cette guerre qui risque de fracasser l’unité nationale”, écrit Zman Israel. Et à cause d’une “question devenue brûlante”, celle de la conscription des haredim, les juifs ultraorthodoxes.
Depuis la création de l’État d’Israël, en 1948, et un compromis conclu entre David Ben Gourion et les partis ultraorthodoxes, “l’exemption de conscription pour les haredim fait l’objet de lois temporaires renouvelables annuellement. Concrètement, les quelques 66 000 haredim inscrits dans des yeshivot [séminaires rabbiniques] sont exemptés de tout service militaire”, explique le site du Times of Israel.