Par 62 voix contre 55, la Knesset adopte le budget 2024 révisé pour tenir compte de la guerre.

Ce projet de budget très controversé, à l’intérieur comme à l’extérieur de la coalition, donne les coudées franches au gouvernement pour poursuivre la guerre à Gaza, sans résoudre les clivages.

Après deux jours de débats houleux, la Knesset a adopté le budget révisé pour tenir compte de la guerre par 62 voix contre 55.

Le Likud, parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, s’est félicité de l’issue de ce vote et d’avoir réussi à faire adopter « un budget qui garantisse la poursuite de la guerre jusqu’à la victoire totale en même temps qu’il bénéficie aux citoyens d’Israël et à l’économie du pays ».

L’adoption de ce budget a été critiquée par le chef de l’opposition, Yair Lapid, qui l’a qualifié de « budget le plus partisan, le plus clivé et le plus dépensier de toute l’histoire d’Israël » et a promis qu’il s’agirait du « dernier budget adopté par ce gouvernement ».

La coalition est parvenue à surmonter une forte opposition interne à l’adoption budget, notamment faite des membres du parti Tikva Hadasha de Gideon Saar ou du ministre de l’Agriculture Avi Dichter (Likud), lequel n’a accepté de voter le budget qu’après avoir reçu l’assurance de Netanyahu qu’il « résoudrait la crise du budget agricole avant Pessah ».

Selon ce projet de budget révisé, le plafond de dépenses gouvernementales pour 2024 s’élèvera à 584,1 milliards de shekels, soit près de 70 milliards de shekels de plus que le budget initial approuvé en mai 2023, avant le déclenchement de la guerre le 7 octobre.

Sur ces 70 milliards de dollars, 55 milliards de shekels iront aux besoins de l’armée et le reste aux besoins civils en temps de guerre.

Ce budget révisé, combinaison de coupes généralisées et de nouvelles dépenses liées à la guerre, a suscité une très forte opposition – à l’intérieur comme à l’extérieur de la coalition de Netanyahu –, en raison de son incapacité à limiter les dépenses superflues et celles directement liées à la coalition tout en réduisant les services essentiels.

T.O.I.

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