FRANCE / ISRAËL. La saga Bel, histoire d’un fromage superstar qui a conquis le monde et aussi Israël (le produit est certifié casher et est validé par les autorités religieuses de Jérusalem) depuis très longtemps. Au shouk Hacarmel de Tel-Aviv, la « Vache qui rit » est très célèbre. Le nombre de vendeurs de ce fromage est incroyable!

La Vache qui rit est produite dans le Jura. L’usine-mère est à Lons-le-Saunier. Sur les 12 600 salariés du groupe, 3 800 personnes sont en France.

Le saviez-vous? Les Algériens sont les plus gros consommateurs de Vache qui rit, premiers sur 136 pays ! Les marocains ne sont pas en reste… Ils sont les deuxième plus gros consommateurs ; sur le site internet, la marque précise qu’au Maroc, ils ont même un penchant pour la version « crème de fromage rouge ».

LE PLUS. « La Vache qui rit est aussi connue que Coca Cola ou Levis et présente dans le monde entier. Consommée dans plus de 120 pays, la Vache qui rit ne cesse d’être une véritable icône, star d’innombrables publicités vantant la qualité du produit ou la convivialité qu’elle inspire. La saga Bel a commencé à Lons le Saunier il y a 100 ans et continue à imprégner la ville. Retour sur un siècle d’une épopée fromagère, populaire et publicitaire.


C’est en 1908 que Léon Bel crée « Léon Bel Fromages de Gruyère en gros ». Son premier acte novateur est de recruter une équipe commerciale qui va parcourir la France et va assurer de nouveaux points de vente pour ses fromages. Les ventes se font sur le territoire national mais il pense déjà à l’exportation. La déclaration de guerre le 28 juillet 1914 donne un coup de frein à la croissance de la société. Léon Bel est mobilisé et à 36 ans, il est affecté au service automobile de l’armée qui assure le ravitaillement des soldats.

« Mets lui des boucles d’oreilles, on saura tout de suite que c’est une fille »

Dés son retour de la guerre, Léon Bel identifie parfaitement les opportunités et les développements du fromage fondu. Il se lance dans sa fabrication et crée l’atelier dit de « l’Aubépin », lieu où se situe actuellement la Maison de la Vache qui rit.

Le 16 avril 1921, Léon Bel dépose sa marque « La Vache qui rit », ce dépôt est accompagné d’un dessin réalisé par le publicitaire lyonnais Ramboz qui représente une vache hilare en pied inspiré par l’insigne du RVS B70 où était affecté Léon Bel. Ce dessin imaginé par Benjamin Rabier la Vachkyrie est un pied de nez aux Allemands dont il raconte la genèse : « j’avais loué à mon laitier une vache et son veau. J’entrepris de suite le veau, pensant qu’il serait plus sensible, étant plus jeune. Eh bien pas du tout ! C’est la mère qui s’est mise à rire la première, heureuse de me voir jouer avec son enfant ».

C’est la femme de Léon Bel, Anne-Marie, qui lui procure la touche finale : « Mets lui des boucles d’oreilles, on saura tout de suite que c’est une fille ! ».

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