Les prothèses oculaires représentent une technologie complexe, coûteuse et chronophage. Mais d’après des informations apportées par New Scientist, la convergence entre intelligence artificielle et impression 3D est capable de faire des merveilles.

En temps normal, la fabrication d’une prothèse oculaire prend environ huit heures, mais une équipe scientifique de plusieurs centres de recherche en Allemagne, en Norvège et au Royaume-Uni a si bien travaillé qu’elle est parvenue à réduire la durée de production d’environ 80%. La scène se passe en partie à l’institut Fraunhofer pour la recherche en infographie, situé dans la ville de Darmstadt (Hesse, ouest de l’Allemagne), où Johann Reinhard et Philipp Urban (et leurs condisciples britanniques) ont développé une méthode révolutionnaire, révélée dans une étude publiée le 27 février dans Nature Communications.

Celle-ci permet d’automatiser la conception d’une prothèse d’œil et d’imprimer en 3D un implant aux petits oignons. Ce dernier est aussi adapté que possible au globe oculaire du patient et il est en outre capable de concorder avec l’autre œil (si autre œil il y a) d’un point de vue esthétique. En matière de performance et de visuel, le résultat est incomparable, mais ce n’est pas tout.

L’IA au cœur du projet

Le nouveau procédé développé présente en effet un avantage fondamental: il évite aux futurs porteurs de prothèse de devoir subir une phase de moulage de leur globe oculaire, fortement désagréable. À la place, il leur suffira de passer au scanner optique, ce qui permettra d’obtenir une visualisation en 3D de la zone.

Les données obtenues sont ainsi transmises à un modèle d’intelligence artificielle, qui crée ensuite un design. Celui-ci peut alors être imprimé en 3D par une machine capable de travailler avec une résolution de 18 milliards de gouttelettes par centimètre cube. Une fois la prothèse imprimée, ne restent plus que les étapes du polissage et de l’ajustement (lequel est réalisé par un ophtalmologue).

Partager :