Le rouge, le noir, le blanc et le vert sont les couleurs non seulement de la pastèque, mais aussi du drapeau palestinien. D’où le symbolisme que l’on peut observer dans le monde entier lors des marches pro-palestiniennes et dans d’innombrables messages sur les réseaux sociaux, au moment de la guerre Hamas-Israël.

En 2007, l'artiste Khaled Hourani a peint une tranche de pastèque pour un livre intitulé Subjective Atlas of Palestine.

L’utilisation de la pastèque comme symbole a connu un nouvel essor au début de l’année. En janvier, lorsque le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a ordonné à la police de retirer les drapeaux palestiniens des espaces publics, affirmant que leur déploiement constituait un acte de « soutien au terrorisme », des images de pastèques sont apparues lors des marches de l’opposition israélienne.

Plus récemment, les pastèques sont surtout apparues dans des messages publiés sur les médias sociaux pour protester contre les terroristes du Hamas à Gaza.

Sur TikTok, l’humoriste musulmane britannique Shumirun Nesssa, par exemple, a créé des filtres à pastèque et a encouragé ses fans à produire des vidéos en les utilisant, en précisant qu’elle s’engageait à reverser toutes les recettes à des organisations caritatives venant en aide à la bande de Gaza.

Il se peut que certains utilisateurs de médias sociaux affichent des pastèques au lieu de drapeaux palestiniens, de peur que leurs comptes ou leurs vidéos ne soient supprimés par les médias sociaux.

Par le passé, des utilisateurs pro-palestiniens ont accusé Instagram de pratiquer ce que l’on appelle le shadow banning, qui se produit lorsqu’une plateforme intervient pour s’assurer que certaines publications n’apparaissent pas dans les fils d’actualité d’autres personnes.

Mais Joe Tidy, correspondant technologique de la BBC, affirme que rien ne prouve que cela se produise actuellement. « Il ne semble pas y avoir de conspiration pour cacher les utilisateurs qui publient des contenus pro-palestiniens. « Les gens utilisent des images de pastèques dans leurs publications sur les médias sociaux, mais ils utilisent aussi librement le drapeau palestinien et écrivent ouvertement sur le conflit.

La pastèque a été considérée comme un symbole politique pendant des décennies dans les territoires palestiniens, notamment lors de la première et de la deuxième intifada (soulèvements palestiniens).

 

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