Depuis le début des attaques lancées par les Houtis en mer Rouge contre les navires qui se dirigeraient vers l’Etat hébreu, les ports israéliens sont confrontés à de graves perturbations. Or au moins 30 % des marchandises importées des ports de Haïfa et d’Ashdod doivent passer par la mer Rouge et le canal de Suez pour arriver en Israël.

Ces assauts ont privé l’économie mondiale d’artères vitales pour l’économie, forçant les compagnies de transport maritime à détourner leurs itinéraires loin de Bab al-Mandab sur la mer rouge, triplant ainsi le temps nécessaire aux navires pour atteindre les ports israéliens.

« Un navire qui prend normalement une semaine pour arriver chez nous a maintenant besoin de trois semaines », souligne Khitam Salama, du Département de la planification stratégique du port de Haïfa. « Le port s’est adapté à la situation en regroupant les commandes et en réduisant le nombre de navires entrants, mais les retards persistent ».  Pour autant, « le travail ici a augmenté car les navires qui allaient normalement au port d’Ashdod viennent maintenant chez nous », souligne Wassef Antun, opérateur de grue au port.

La situation sécuritaire a aussi incité les compagnies d’assurance à imposer des frais supplémentaires sur les conteneurs, aggravant encore les coûts du commerce maritime.

A Eilat, « nous ne recevons plus les marchandises en provenance de la Chine, du Japon, de la Corée du Sud et de l’Inde qui arrivent par le détroit de Bab el Mandeb. Les navires craignant de passer par cette voie. Nous ne recevons plus ces navires depuis le 1er décembre »’, a déclaré Gideon Golber, le PDG du port, qui aurait déjà perdu 3 milliards de dollars depuis le début de la guerre.

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