En plus de ses nombreux textes, essais et ouvrages consacrés à la justice et à son histoire, Robert Badinter a publié plusieurs pièces de théâtre, toutes en lien avec la justice, dont Cellule 107, Les Briques rouges de Varsovie et C.3.3.
Dans Les briques rouges de Varsovie, Robert Badinter fait un retour sur les racines de son histoire familiale – son père, Simon, juif d’Europe de l’Est, immigré en France en 1919, a été arrêté en février 1943 par la Gestapo, déporté et assassiné dans le camp de Sobibor. C’est le récit de la résistance dans le ghetto de Varsovie à travers un dialogue entre un rabbin et un ouvrier membre du Bund, le mouvement révolutionnaire juif.

« Sur un rayon de ma bibliothèque, depuis près d’un demi-siècle, deux briques cassées sont posées », écrit-il en quatrième couverture pour expliquer le titre de la pièce. « Ce sont des fragments du mur qui entourait le ghetto de Varsovie, dont rien ne subsiste, hormis les souvenirs de quelques survivants et les écrits des contemporains. » La pièce a été créée en mars 2023, à Lausanne, dans une mise en scène de Didier Nkebereza.

Cellule 107, enfin, est un dialogue entre Laval, qui vit ses dernières heures avant son exécution à la prison de Fresnes, et Bousquet, son voisin de cellule.
Enfin, Robert Badinter est également l’auteur d’un livret d’opéra, Claude, créé le 27 mars 2013 à l’Opéra de Lyon, mis en scène par Olivier Py.
Ce texte est inspiré du roman de Victor Hugo, Claude Gueux, un plaidoyer contre la peine de mort et les conditions carcérales de l’époque, qui raconte l’histoire d’un homme condamné à la prison pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille.
En prison, il assassine le directeur et il est condamné à la peine de mort. Il sera guillotiné à la maison centrale de Clairvaux, celle-là même où Roger Bontems fut exécuté de la même manière le 28 novembre 1972, alors qu’il n’avait été qu’associé aux meutres de son co-détenu.

Source : France TV Info

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