Depuis le massacre du 7 octobre, l’émission a pris une tout autre tournure. L’émission a même été repensée avec des sketchs désormais tournés en anglais pour toucher la communauté internationale, ensuite publiés sur YouTube. Mais surtout, elle s’attaque au Hamas et aux acteurs internationaux qui prennent part ou réagissent au conflit du Proche-Orient. Le tout, en usant de l’humour noir.

Rire pour évacuer le «stress».

L’un des sketchs les plus connus d’Eretz Nehederet a fait le tour du monde. Il met en scène deux étudiants américains propalestiniens, aux cheveux bleu et rose. «Vous êtes en direct sur Colombia Untisemity News, où tout le monde est le bienvenu : LGBTQH, lance la jeune femme face à la caméra. – H ? demande le jeune homme – Hamas… – Oui, le Hamas est tellement tendance maintenant». Ce sketch caricature le soutien des universités américaines pour la Palestine depuis le début du conflit. Un soutien qui a d’ailleurs entraîné une polémique internationale, poussant la présidente de Harvard à la démission début janvier.

Un autre scandale autour du conflit a été repris par l’émission. Douze employés de l’Unrwa – agence de l’ONU chargée de venir en aide aux Palestiniens – ont été licenciés après avoir été accusés d’avoir participé au massacre du 7 octobre. Ce mardi 30 janvier, «le programme a proposé un sketch en rebond à cette affaire avec un professeur de l’Unrwa faisant la promotion de livres, qui prônent en réalité le terrorisme. Le professeur volait ensuite une ration alimentaire destinée à un Palestinien».

Au travers de ces deux exemples, «Eretz Nehederet critique l’hypocrisie occidentale des ’woke’ dans les campus américains et le double jeu des dirigeants de l’ONU». Selon la Commission de recherches des audiences, le Médiamétrie israélien, environ 30% des téléspectateurs regardent ces nouveaux sketchs en direct, contre 18% en temps normal – avant la guerre.

Au-delà des émissions satiriques, les humoristes contribuent également à ce besoin de rire en temps de guerre.

Pour Frédérique Schillo, la satire est un «besoin vital chez les Israéliens, qu’ils pratiquent avec un grand naturel». Voire un symbole de «démocratie».

LE FIGARO. EXTRAITS.

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