Un « voyage de la mémoire »… une délégation sportive tricolore s’est rendue ce dimanche 14 janvier 2023 dans le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, à l’approche des Jeux olympiques et cette démarche avait pour but de mettre en avant le rôle à jouer du sport dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Emmenés par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), plusieurs anciens champions étaient présents, comme Richard Dacoury, Camille Lacourt, Fabrice Santoro, Michaël Jeremiasz ou encore Jean-Marc Mormeck.

Au total, ils ont passé plus de cinq heures dans le camp. Les sportifs se sont d’abord arrêtés sur la Judenramp, un lieu à l’extérieur du camp où était opéré le tri entre les déportés aptes à travailler et ceux qui allaient directement vers les chambres à gaz.

Puis, ils se sont rendus vers le camp d’Auschwitz II – Birkenau, un immense espace de 160km2. Les barbelés, les miradors sont encore debout. Direction les chambres à gaz, où l’horreur des camps leur est expliquée.

Les sportifs ont aussi participé à une cérémonie d’hommage aux 6 millions de juifs tués dans les camps. Yonathan Arfi, le patron du CRIF, insiste sur les destins des sportifs déportés. Les chants hébreux résonnent près du monument aux morts. Les sportifs sont invités à allumer six bougies, ce qu’ils font dans un silence pesant.

À l’époque, le sport était un loisir “récréatif” pour les SS. Ils ont fait battre Young Perez, plus jeune champion du monde poids plume de l’histoire, face à des gardes SS poids lourds et en bien meilleure santé. Mais une fois que cette récréation était terminée, le sportif redevenait un prisonnier comme les autres.

D’autres n’ont pas eu cette chance. Le footballeur allemand, Julius Hirsch, est arrivé ici à 51 ans. Il a été emmené directement vers les chambres à gaz.

On se rend encore mieux compte que tout ça appartenait à des gens. C’est glaçant”, glisse Camille Lacourt.

Tous repartent changé d’Auschwitz. “Je suis venu ici dans une démarche personnelle, pour comprendre, apprendre sur l’autre”, explique Jean-Marc Mormeck.

Chacun doit connaître l’histoire des autres. Le vivre ensemble ne peut pas être sans le faire ensemble. Et le faire ensemble, c’est déjà essayer de connaître l’autre. Ce que j’ai découvert changera beaucoup de chose, on ne banalisera plus ce genre de trucs, on évitera d’en rigoler, c’est très très grave!”, conclut-il.

Source : bfm

 

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