RADIO J. 14h45 Ce Jeudi. Emission de Steeve Nadjar. Une chronique de Daniel Rouach.
En pleine période de guerre en Israël le monde industriel continue sur sa voie. Un des secteurs qui est peu affecté par la crise actuelle est le monde des diamants d’Israël.
L’industrie israélienne du diamant est un acteur important de la production de diamants taillés en gros dans le monde. La pierre précieuse pèse $15 milliards à l’exportation. Israël est située à la quatrième place mondiale du secteur. Cette industrie est concentrée autour du District du diamant dans le quartier d’affaires de Ramat Gan, près de Tel Aviv en Israël. Le complexe est constitué de 4 tours interconnectées par des passerelles. L’intégralité des opérations commerciales se fait dans ce complexe de bureaux.
TECHNOLOGIES. Israël a toujours été impliqué dans le développement de technologies liées à l’industrie des diamants.
Sarine Technologies Ltd, la société israélienne qui a été le pionnier en présentant le premier logiciel au monde à mesurer automatiquement les diamants, a déclaré avoir développé de nouvelles technologies automatiques pour classer automatiquement et objectivement la clarté et la couleur des pierres.
« Nous introduisons des technologies de calibrage, des couleurs et de clarté dans l’industrie », a déclaré Uzi Levami, le directeur général de Sarine lors d’une conférence de presse la semaine dernière, avec l’entreprise qualifiant les évolutions comme étant « révolutionnaires » et « innovantes » pour l’industrie.
DIAMANTS. Saviez-vous qu’Israël est impliquée dans la fabrication de diamants synthétiques?
La startup Lusix israélienne a été fondée en 2016 par Benny Landa. Elle produit des diamants bruts cultivés en laboratoire, également appelés diamants synthétiques. Ils sont vendus à des tailleurs qui les transforment en diamants transformés utilisés par diverses sociétés de joaillerie. Les diamants de laboratoire offrent une alternative écologique aux diamants naturels extraits du sol, souvent associés à la pollution de l’environnement et aux problèmes de droits de l’homme, ce qui leur vaut le terme de « diamants du sang » s’ils sont extraits dans certaines régions du monde.
Selon un média : « Moins chères et quasiment indifférenciables, les pierres artificielles bousculent la joaillerie. Entre arguments écologiques et marketing, la bataille est lancée ».
La startup israélienne Lusix avait réalisé une levée de fonds de $90 millions (en 2022) auprès d’investisseurs, dont LVMH Luxury Ventures.
LVMH Luxury Ventures est une activité d’investissement opérant au sein du groupe LVMH. « Nous prenons des participations minoritaires dans des marques émergentes B-to-C à fort potentiel, ainsi que dans des sociétés B-to-B qui accompagnent la transformation digitale du secteur du luxe et plus largement de l’industrie des biens de consommation ».
L’entreprise prévoit d’utiliser cet investissement pour étendre sa capacité de production en Israël avec une deuxième installation 100 % solaire.
La startup israélienne Lusix a fondée au sein de Landa Labs, la plateforme d’innovation scientifique et d’incubation du groupe Landa. Les diamants cultivés en laboratoire de Lusix sont commercialisés sous la marque « Sun Grown Diamonds ».
EN 2024 Lusix a vu sa valorisation s’effondrer et a décidé de lever un financement urgent. La startup a été considérablement touchée par des taux d’intérêt élevés et une concurrence accrue dans le secteur, ce qui a entraîné une levée de fonds d’urgence d’une valeur de seulement $50 millions.
EN FRANCE.
La place Vendôme était rétive à l’introduction des diamants dits de synthèse. Ces diamants de synthèse arrivent sur le marché. Légèrement moins onéreux et aussi spectaculaires, ils se targuent également d’être plus responsables.
La considération des grands du luxe à leur égard est en train de changer. Un temps hostiles à ces pierres qualifiées d’inauthentiques, tous, désormais, s’y intéressent de près. Certains étudient indirectement la question, à l’instar de De Beers ou de Chanel.