Le président israélien Isaac Herzog prend la parole au Forum économique de Davos.

Israël.

Le président israélien Isaac Herzog prend la parole au Forum économique de Davos
Le président de l’Etat d’Israël, Isaac Herzog – Amos Ben Gershom/GPO

S’exprimant au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, à côté d’une photo de Kfir Bibas, otage d’un an, le président Isaac Herzog a déclaré que les Israéliens ne sont pas en mesure de penser à un processus de paix avec les Palestiniens pour le moment. « Personne n’est sensé et n’est prêt à réfléchir à ce qui sera la bonne solution en matière d’accords de paix », dit-il. « Tout le monde veut savoir qu’il ne sera pas attaqué de la même manière, du nord au sud ou à l’est. » « Israël a perdu confiance dans les processus de paix parce qu’il voit que la terreur est glorifiée par nos voisins », explique Herzog.

Le président souligne que « la guerre n’est pas seulement entre Israël et le Hamas ». « Le monde doit y faire face sans détour : il existe un empire du mal émanant de l’Iran », déclare Herzog, ajoutant que de telles activités vont « saper tout processus de paix et toute stabilité dans le monde ».

Herzog affirme que le groupe terroriste du Hamas doit être déraciné pour « permettre un avenir meilleur aux Palestiniens qui sont nos voisins ». Il continue en disant qu’Israël se bat également pour le monde libre tout entier, et que l’Europe et les États-Unis viennent ensuite.

Herzog appelle à la constitution d’une « coalition très forte » pour faire face à l’Iran et à ses mandataires. Il accuse le monde de « s’en foutre » des victimes du terrorisme israélien dans les années précédant le 7 octobre.

Interrogé sur le lendemain de la guerre, Herzog dit qu’il envisage une « coalition de nations prêtes à s’engager dans la reconstruction de Gaza » d’une manière qui permette la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, et un avenir différent pour Gaza. Il affirme que la coalition serait composée de « forces occidentales fortes et de forces régionales fortes », en dialogue avec les Gazaouis et l’Autorité palestinienne.

Herzog révèle également qu’il a rencontré des responsables de la Croix-Rouge en Israël il y a deux jours, « pour discuter de la situation médicale désastreuse des otages, du danger clair et présent qui pèsent sur nos otages ». « Nous prions pour que tous les médicaments… leur parviennent, mais ce n’est que le début », ajoute-t-il.

Gabriel Attal

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