Demain lundi à 7H05. En direct. Chronique Hightech. « Israël : les mystères de Ness Ziona ». Une émission d’Ilana Ferhadian. Chronique de Daniel Rouach.
Israël possède un Institut qui est en première ligne dans la lutte contre les attaques chimiques.
UNE VILLE. Ness Ziona est une petite ville située à 18 km au sud-est de Tel-Aviv. Lorsque Israël décida en 1952 de se doter d’un centre de recherches sur les armes chimiques et biologiques, Ness Ziona n’était qu’un gros bourg de quatre mille habitants. Aujourd’hui, c’est une ville avec trente mille résidents.
SECRET. Les programmes de l’Institut biologique de Ness Ziona sont presque tous classifiés et les noms des membres de son personnel ne peuvent être publiés. Jusqu’au début des années 80, l’existence de cet institut ne pouvait pas être mentionnée publiquement et son site ne figurait sur aucune carte.
DIMONA. Comme l’installation nucléaire israélienne de Dimona, l’Institut de Ness Ziona opère sous les auspices du bureau du Premier ministre et travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Défense. La plupart des travaux menés par cet institut secret sont étroitement gardés et renforcés par la censure militaire.
HAMAS. L’Institut a été à l’origine du poison injecté à Khaled Mashaal, haut responsable du Hamas, à Amman, en Jordanie, en 1997. Israël a reconnu l’échec de la tentative d’assassinat et a fourni le sérum qui lui a sauvé la vie en échange des agents du Mossad qui avaient été capturés. L’antidote, initialement destiné aux agents israéliens s’ils entraient en contact avec le poison, aurait été développé à l’Institut de Ness Ziona.
MEDICAMENT. L‘Institut de Ness Ziona a participé à une série de recherches scientifiques révolutionnaires, notamment un projet visant à développer un vaccin contre la polio, à développer des kits de détection de matières explosives, un médicament pour traiter le syndrome de Sjögren et bien plus encore.
SECURITE. Selon l’écrivain britannique Gordon Thomas : « l’installation de Ness Ziona est entourée d’un haut mur de béton surmonté de capteurs, et des gardes armés patrouillent dans son périmètre. Aucun avion n’est autorisé à survoler l’installation, et celle-ci n’apparaît sur aucune carte ni annuaire téléphonique de la zone.
À l’intérieur de l’établissement, des mots de code et une identification visuelle contrôlent l’accès à chaque zone, et il existe de nombreuses portes coulissantes anti-bombes qui ne peuvent être ouvertes que par des cartes magnétiques dont les codes sont modifiés chaque jour. Les couloirs à l’intérieur de l’établissement sont surveillés par des gardes. De nombreuses installations de recherche se trouvent profondément sous terre. Tous les employés et leurs familles subissent chaque mois des contrôles de santé approfondis ».
MOSSAD. Selon un article publié dans la presse internationale : « C’est dans cette structure que sont fabriqués différents vaccins, mais également des poisons, utilisés par le Mossad, ainsi que des toxines et les agents chimiques composant certaines des armes non conventionnelles de Tsahal.
Toujours dans la presse internationale : « Que fabrique-t-on derrière les hauts murs parsemés de projecteurs et de censeurs électroniques qui cernent l’endroit ? Mystère. « Au moins quarante-trois types d’armements non conventionnels, des virus aux toxines de champignons en passant par les bactéries et les poisons de synthèse », affirmait une enquête d’un magazine non israélien ».
L’Institut de Ness Ziona emploie plus de 350 personnes dont une bonne moitié de docteurs en science. Pour David Ben Gourion, qui l’a créé dans les années 50, les armes non conventionnelles (nucléaires, chimiques, bactériologiques) constituaient la meilleure des assurances vie pour son pays.
Certains des domaines dans lesquels l’IIBR mène des recherches comprennent :
1. Techniques de diagnostic médical
2. Mécanismes des maladies pathogènes
3. Vaccins et produits pharmaceutiques
4. Synthèse et ingénierie de protéines et d'enzymes
5. Biotechnologie des procédés
6. Évaluation des risques liés à la pollution atmosphérique
7. Détecteurs environnementaux et biocapteurs