Les athlètes israéliens préparaient les Jeux olympiques de Paris avec des ambitions historiques, mais l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier a bouleversé leurs plans. Davantage épargnés depuis le début de la contre-offensive de leur pays, ils ont maintenant repris le chemin des stades et des salles de sport pour peaufiner leur préparation ou obtenir leur qualification.

Yael Arad, présidente du Comité olympique israélien et membre du CIO, a accordé une interview au media Le Parisien pour répondre aux questions sur leurs ambitions.

Et elle réaffirme qu’Israël sera bien présent aux J.O de Paris qui constituent son plus grand objectif de l’année sportive.

« 2023 a été la meilleure année de l’histoire du sport israélien qui a eu neuf médailles lors de Championnats du monde, dont quatre en or. Mais le 7 octobre a changé la donne, surtout mentalement et émotionnellement. Israël a reçu  beaucoup de soutien, que ce soit du comité d’organisation, du CIO ou du monde entier. Le pays voit les JO comme un moyen d’atteindre ses rêves, de représenter le pays et le peuple. Cela amène beaucoup de joie et de fierté au peuple. Et dans ces moments-là, après autant de souffrance depuis deux mois et avec le souvenir de ce qu’il s’est passé le 7 octobre, c’est très important. Ces Jeux montreront sa résilience« .

Au niveau de la sécurité, un gros travail est fait avec le comité d’organisation. Yael Arad a été à toutes les olympiades depuis 1992 et elle sait comment cela fonctionne.

Au haut niveau, les athlètes israéliens s’entraînent dans le pays mais aussi dans des camps d’entraînement dans le monde entier. Dans chaque sport, il y a des pays qui sont les meilleurs et où il est intéressant de s’entraîner. Leur programme est bien préparé, leurs compétitions aussi. Mais ils seront affectés par la guerre et le conflit a beaucoup affecté l’entraînement, surtout au début, quand les roquettes étaient tirées partout. Cela a eu beaucoup de conséquences sur les jeunes athlètes. Le centre d’entraînement national, équivalent à l’Insep, le Wingate Institute, n’est pas accessible en ce moment.

Elle a ajouté : « Il y aussi des pays où les athlètes israéliens ne peuvent pas aller actuellement pour des raisons de sécurité, alors que s’y jouent les qualifications, comme les Championnats du monde de natation à Doha, en février au Qatar. C’est un énorme événement et pour le water-polo ou la natation artistique, c’est le seul moyen de se qualifier. L’incertitude pour les athlètes est dure à vivre. On essaye de les aider à continuer à s’entraîner dur. Mais la sécurité est la priorité ».

Israël espère avoir entre 82 et 90 athlètes cet été aux J.O de Paris et cela inclut l’équipe de football, qui s’est qualifiée pour la première fois depuis quarante-huit ans. Mais cette estimation va dépendre des qualifications.

Source : Le Parisien (résumé par Israël Valley)

 

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