Waze est un jeu de mots anglais basé sur les noms way, qui peut se traduire, en fonction du contexte, par : « voie », « chemin » ou « manière (de faire) » et maze, signifiant « labyrinthe ».
L’application de navigation a été développée par la société israélienne Waze Mobile. La start-up a d’abord été financée par deux fonds venture israéliens Magma and Vertex et un fonds venture américain Bluerun Ventures avant d’être racheté par la société Google en 2013.
FreeMap Israel a été imaginé en 2006 par un chercheur israélien, Ehud Shabtai, comme une application open source combinant les informations issues des terminaux de différents utilisateurs pour localiser les radars sur les routes israéliennes et cartographier le pays. Les données doivent ensuite être validées et nommées par les utilisateurs, un système de points permettant de motiver le plus grand nombre possible de mises à jour.
En 2008, les entrepreneurs et ingénieurs Uri Levine et Ami Shinar, vétérans de l’unité 8200 (incubateur militaire de startups), fondent, aux côtés de Shabtai, l’entreprise LinqMap pour commercialiser leur projet. L’entreprise a levé 12 millions $ en 2008, puis 25 millions l’année suivante et 30 millions $ supplémentaires en 2011. LinqMap a changé de nom pour devenir Waze Mobile Ltd en 2009.
Le , Google a racheté Waze pour un montant de 966 millions de dollars. Les 100 employés de la startup ont reçu 1,2 million $ chacun lors du rachat.
La société possède des bureaux à Tel Aviv, Hong Kong en Chine, à Palo Alto et New York, aux États-Unis ainsi qu’à Paris en France.
Le mode participatif de mise à jour de cartes ressemble – pour partie – à l’amélioration continue collaborative d’OpenStreetMap mais les données restent la propriété de Google. En ce sens, la cartographie de Waze ne sera jamais terminée et est toujours améliorée.
LE PLUS. La police et la gendarmerie adoptent Waze pour faire de la prévention.
La gendarmerie et la police ont décidé d’embrasser les technologies de localisation pour maintenir l’efficacité des contrôles routiers. Et parfois avec un certain humour…
Depuis le 1er novembre 2021, un décret interdit la diffusion d’informations sur la localisation des forces de l’ordre dans des applications de navigation, sauf en cas de contrôles jugés « sensibles » par les préfets. Cette restriction ne s’applique pourtant pas systématiquement, ce qui permet aux automobilistes de continuer à partager des informations sur ces services. Cette situation a poussé les forces de l’ordre à s’adapter : au lieu de combattre l’usage de ces applications, elles les utilisent à leur avantage.
La patrouille se met les automobilistes dans la poche.
Dans l’Hérault, par exemple, la gendarmerie a choisi de rendre visible sa présence sur les routes via Waze. Cette démarche vise à encourager les conducteurs à respecter le Code de la route. Les gendarmes de l’Hérault, qui n’ont pas peur de manier l’humour sur les réseaux sociaux, ont même remercié les utilisateurs pour avoir relayé leurs points de contrôle ! Une approche voulue plus pédagogique, par le biais de messages de prévention pour anticiper les comportements à risque.
Le décret du 1er novembre 2021 cible spécifiquement les applications comme Coyote ou Waze, en les empêchant de diffuser la localisation des contrôles routiers ou des radars. Une interdiction limitée à des situations particulières qui ne s’appliquent qu’à certains types de contrôles (contrôles d’alcoolémie, de stupéfiants, ou de barrage dans le cadre d’une attaque terroriste) ou dans des zones géographiques restreintes.
Aujourd’hui, Waze n’indique plus que les radars fixes, mais les utilisateurs peuvent toujours signaler la présence policière. Ces informations, relayées par l’application, obligent les forces de l’ordre à être plus mobiles sur les axes routiers. Pourtant, avant même l’entrée en vigueur du décret, certaines gendarmeries, comme celles du Pas-de-Calais, avaient déjà adopté une stratégie d’utilisation proactive de Waze, se faisant volontairement signaler par les utilisateurs.