VISITE DES SENATEURS FRANCAIS EN ISRAËL. Une délégation sénatoriale est en Israël depuis hier soir. Le président du Sénat est accompagné de six présidents de groupes parlementaires.
Le programme publié par le Sénat intègre un déplacement au Kibboutz de Kfar Aza, l’un des lieux de l’attaque sans précédent des terroristes criminels du Hamas le 7 octobre, et rencontrer des familles d’otages.
A. VISITE DE KFAR AZA. LE MASSACRE. Les résidents de Kfar Aza ont expliqué au Times of Israel (publié le 26 Octobre) « que 62 personnes avaient été assassinées dans le kibboutz, situé à proximité de la frontière avec Gaza, que 17 personnes avaient été prises en otage et qu’une personne était encore portée-disparue. 700 personnes vivaient à Kfar Aza avant le carnage du 7 octobre ».
DANS LE MONDE LE 11 OCTOBRE 2023 : « Dans le kibboutz de Kfar Aza, l’odeur des cadavres et du brûlé se mêle à celle de l’herbe fraîche et des cyprès. La mort s’est invitée de la façon la plus violente dans cette petite communauté de maisons basses et de jardins proprets, pour se répandre dans les cours et les vergers, les terrasses, les chambres et les recoins les plus reculés.
Sous le regard de journalistes de la presse internationale conviés par l’armée israélienne le 10 octobre, les soldats vérifient les maisons une par une, à la recherche d’ennemis retranchés, de mines artisanales ou de grenades non explosées, d’éventuels survivants mais, le plus souvent, des victimes de l’attaque du 7 octobre, appelée à devenir une date capitale dans l’histoire d’Israël et du judaïsme : le jour où le Hamas a pris plus de vies – 1 200 morts ont été dénombrés, selon un nouveau décompte – que durant la seconde intifada (2000-2005). Le jour du pire massacre de juifs depuis la Shoah.
« On récupère les corps et on les met dans des sacs. Les terroristes ont tué ceux qu’ils n’ont pas kidnappés ou qui n’ont pas fui. Il n’y a pas de survivants. C’est un cauchemar », dit un réserviste tout juste mobilisé, les yeux hésitants entre l’effarement et la tristesse – un homme, tué avec deux enfants, vient d’être découvert. Trois victimes de plus, pour une localité qui comptait 700 habitants, la semaine dernière. Aucun décompte n’a été effectué, pour l’instant ».
B. KIBBOUTZ KFAR AZA.
Kfar Aza, dont le nom signifie « village de Gaza », est un kibboutz situé dans le Néguev du nord, près de la frontière avec la bande de Gaza. Kfar Aza est situé dans le district sud d’Israël, à 4 km à l’est de la frontière avec la bande de Gaza. Il fait partie du conseil régional de Sha’ar HaNegev.
Créé en 1951, le kibboutz compte un peu plus de 700 personnes, notamment de jeunes familles israéliennes attirées par un immobilier plus abordable et un esprit communautaire. Cette communauté est connue pour être composée de nombreux militants pour la paix ayant maintenu des liens avec la population gazaouie après le blocus.
Sa proximité avec la bande de Gaza, face au camp de réfugiés palestinien de Jabaliya, en fait une cible facile pour les bombardements au mortier et à la roquette du Hamas et du Jihad islamique depuis le début de la seconde Intifada. Lors de la guerre de Gaza de juillet et d’août 2014, les 250 enfants du kibboutz sont évacués par précaution devant la menace des tunnels d’infiltration du Hamas.
LE MASSACRE. Le kibboutz de Kfar Aza est l’une des premières cibles de l’attaque-surprise contre Israël, lancée par le groupe palestinien terroriste du Hamas au petit matin du .
Environ 70 militants armés du Hamas percent une palissade et pénètrent dans le kibboutz le matin du . Après leur entrée dans le kibboutz situé à 3 kilomètres environ de la frontière, les hommes du Hamas commencent à massacrer les résidents. Les terroristes islamistes commencent par cibler le flanc ouest du village, le côté le plus proche de la frontière et une zone où vivent les familles avec enfants. Au 15 octobre, le bilan est de 52 personnes tuées.
Des membres du kibboutz ayant une expérience militaire forment une garde de volontaires armés et combattent les terroristes dans une tentative de défense du village. Tous sont tués. Les terroristes du Hamas étendent leur attaque dans les quatre directions et incendient des maisons en tuant leurs résidents civils. Des cadavres de résidents du kibboutz ont été retrouvés avec les mains liées.
De plus, les assaillants ont emmené des otages pris dans le kibboutz. L’agence Associated Press a confirmé avoir vu l’enlèvement de quatre otages le 7 octobre. Les terroristes du Hamas ont pris comme otages des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Le maire Ofir Libstein de Kfar Aza et son fils meurent lors de l’attaque. Le kibboutz est repris par les forces israéliennes le , après plus de 60 heures après le début de l’attaque.