Une étude, menée par l’Ahva Academic College, l’Université de Haifa, le Shalvata Mental Health Center et l’université de Columbia, un mois après les terribles évènements du 7 octobre, révèle que 34 % des Israéliens ont décrit des symptômes compatibles avec le trouble de stress post-traumatique.

Un chiffre qui augmente à 50 % pour les personnes directement touchées, c’est-à-dire les israéliens qui étaient présents dans le sud ce jour-là, au Festival Nova ou dans les kibboutz attaqués par les terroristes, ou bien bien sûr les personnes qui ont perdu un proche dans l’attaque.

A titre de comparaison, après les attaques du 11 septembre, on rapporte un taux de 11 % d’américains atteints de troubles de stress post-traumatique. Et après l’attentat terroriste de Madrid en 2004, qui a fait 191 morts, seuls 2,3 % espagnols avaient développés des symptômes.

Pour rappel, le trouble de stress post-traumatique est une réponse émotionnelle grave et persistante à un incident stressant impliquant un risque de blessure physique ou de détresse émotionnelle potentiellement mortelle. Les symptômes comprennent généralement une hyperexcitation, des troubles du sommeil, le fait de revivre une expérience traumatisante ou des pensées négatives sur soi-même ou sur son environnement. Les experts expliquent que plus le temps passe sans que le patient soit traité et plus le risque de développer un trouble chronique est important.

En général, un mois après un évènement stressant, la plupart des personnes exposées se rétablissent. Mais, dans 10 à 20 % des cas, elles développent un syndrome de stress post-traumatique aigüe. Et quand ce trouble dure plus de trois mois, on parle de stress post-traumatique chronique.

Un mois après, 34 % des israéliens qui n’ont pas été touchés de près par le massacre du 7 octobre souffrent toujours de symptômes

Or l’étude a été réalisée un mois après l’évènement traumatique du 7 octobre, et à ce moment-là, les résultats devraient déjà refléter une période de récupération ou au moins des signes montrant les premiers stades d’amélioration. Pourtant, un mois après, 34 % des israéliens qui n’ont pas été touchés de près par le massacre du 7 octobre souffrent toujours de symptômes. Et c’est aussi le cas pour 50 % des personnes touchées directement par l’attaque.

C’est ce qui inquiète les experts. Les responsables de l’étude appellent le système de santé israélien à anticiper des conséquences durales et de prévoir une augmentation considérable de la demande d’aide psychologique.

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