À seulement 23 ans et avec trois morceaux déjà sortis, Roni Kaspi fait figure de nouvelle star.

La jeune batteuse et chanteuse israélienne s’est produite début début décembre aux Trans Musicales de Rennes et si elle commence à peine sa carrière solo mais elle est déjà reconnue.

Tout est allé très vite pour la jeune femme originaire de Tel-Aviv, qui a commencé à composer dès ses 15 ans au lycée, dans une filière artistique.

Après l’obtention d’une bourse pour aller étudier le jazz instrumental à la prestigieuse école de musique de Berklee à Boston (Etats-Unis), la batteuse est repérée en 2020 par Avishai Cohen pendant la crise sanitaire par un morceau posté sur Instagram.

Et c’est encore via ce réseau, alors qu’elle avait une semaine de temps libre à Paris avant de repartir en tournée, qu’elle est contactée pour improviser avec les deux musiciens qui complètent aujourd’hui son trio. « Dès la première heure avec eux, ça a été le déclic, c’était si fort, je chantais déjà parfois dans des groupes en Israël, mais mon chant s’est développé avec eux » glisse-t-elle.

Un récent single, « Berlin », annonce un premier mini-album de sept titres prévu en février. Auparavant, le 31 janvier, la batteuse-chanteuse tatouée se produira à New York.

Ces dernières semaines, l’artiste doit faire avec la guerre entre Israël et le Hamas, entre la nécessité de mener sa carrière et l’impossible oubli de la réalité du monde.

Roni Kaspi est partie du jazz qu’elle a étudié dans les meilleures écoles, puis elle a été repérée par une pointure, Avishai Cohen, avant de se lancer en solo. Car écrire de la musique est une nécessité pour elle : « Quand j’écris, tout sort, simplement. Rien n’est jamais calculé. Quand la musique sort de moi, c’est pur. J’écris juste ce que je ressens. C’est mon principal exutoire. C’est comme ça que je m’exprime le mieux« , explique la musicienne.

Elle joue désormais en trio, avec deux musiciens. Mais, même avec une formation à son nom, elle doit toujours faire face au sexisme latent : « À chaque fois que nous arrivons dans une salle avec les gars, tout le monde ne parle qu’à eux. Ça m’est arrivé avec Avishai Cohen aussi, regrette Roni Kaspi. Les gens pensent que je suis l’assistante, mais j’ai appris à faire avec et je m’en fiche maintenant », assure l’artiste.

Derrière sa batterie, Roni Kaspi s’exprime, diffuse son énergie, se ressource. Mais depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas en Israël, impossible pour la jeune Israélienne de se détacher de ce qu’il se passe dans son pays. Souvent sur la route, elle reçoit des messages de ses amis : « C’est à la fois très difficile et gratifiant parce que je me sens chanceuse de pouvoir faire de la musique dans une période folle comme celle-ci. Ce n’est pas facile d’essayer de passer à autre chose alors que des choses terribles continuent sur le terrain », admet-elle.

« En tant que musicienne, c’est mon devoir de continuer à faire ce que je fais et si ça aide certains à se sentir un peu mieux, c’est formidable. C’est pour ça que je le fais. »

Source : France TV Info / La Croix & Israël Valley

 

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