Une nouvelle polémique pour Zara. La marque de prêt-à-porter espagnole a supprimé ce lundi une campagne promotionnelle de ses réseaux sociaux baptisée « The Jacket ». Cette série de photos mettant en scène des mannequins dans un atelier avait généré dès sa mise en ligne ce week-end une avalanche de commentaires négatifs et d’appels au boycott.
La marque du groupe Inditex a été la cible de militants pro-palestiniens qui ont vu dans les photos mises en ligne une forme de traitement ironique du sort des habitants de la bande de Gaza ou tout du moins « une symbolique inacceptable » pour certains internautes remontés.
Sur les photos, les mannequins sont photographiés dans un atelier au milieu de ce qui peut être assimilé à des gravats. Sur l’une d’elles, une femme porte un manequin inanimé dans un sac ou un linge blanc, rappelant selon les internautes choqués les images des cadavres du conflit au Proche Orient.
Après deux jours en ligne, la série de photos a finalement été supprimée d’Instagram et Zara s’est fendue d’un message d’explication.
« La campagne, qui a été conçue en juillet et photographiée en septembre, présente une série d’images de sculptures inachevées dans l’atelier d’un sculpteur et a été créée dans le but de presenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique. Malheureusement certains clients se sont sentis offensés par ces images et ont vu en elles quelque chose très loin de de qui était prévu. »
Avant de conclure que la marque regrette cette incompréhension et « réaffirme son profond respect envers tout le monde. »
Une marque particulièrement surveillée
Alors que le conflit au Proche Orient occupe une place centrale dans les médias, les militants d’un camp ou de l’autre sont à l’affût de signes qu’ils rattachent à l’événement. Avant d’être la cible des pro-Palestiniens, Zara a été il y a un mois visé par des internautes pro-Israéliens qui avaient cru déceler un soutien à la cause palestinienne dans une autre photo.