Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a tenu lundi une conférence de presse lors de laquelle il s’est exprimé sur le retour des travailleurs palestiniens de Judée-Samarie sur le territoire israélien de l’autre côté de la ligne verte.

Rappelons que la majorité des ministres dont ceux des Finances, du Logement et de l’Economie se sont prononcés contre une telle éventualité mettant en avant les leçons à tirer du 7 octobre et la menace que représentent des dizaines de milliers de Palestiniens sur le sol israélien.

La police est également de cet avis estimant que le degré d’incitation à la haine dans les territoires palestiniens de Judée-Samarie est tel, en ce moment, que l’introduction de travailleurs palestiniens en Israël pourrait entrainer des attentats ou servir aux terroristes pour recueillir des informations de l’intérieur dans le but de perpétrer des attentats.

Le ministre Gallant, tout comme le recommande l’armée et le Shabak, estime qu’il faut, au contraire, laisser entrer ces travailleurs dans ”l’intérêt sécuritaire d’Israël”.

Il a précisé que l’absence d’horizons économiques additionné aux actions de Tsahal en Judée-Samarie pouvaient susciter des vocations terroristes : ”J’étais cet après-midi au commandement centre avec des hommes du Shabak et les officiers du secteur de Judée-Samarie. J’ai pu voir les choses de près. Pendant l’année qui vient de s’écouler, des centaines de terroristes ont été éliminés, la moitié d’entre eux depuis le 7 octobre. C’est l’année la plus intense en termes de tentatives terroristes depuis l’intifada. Les images de Gaza ont un effet dissuasif d’un côté et de l’autre peuvent éveiller un sentiment d’identification chez certains. Nous n’avons aucun intérêt à que ce qu’il se passe en Judée-Samarie devienne un moteur pour des milliers de Palestiniens. C’est pourquoi je suggère que nous traitions 99% des habitants palestiniens de manière correcte”.

Et d’ajouter: ”Une bonne situation économique pour les habitants palestiniens de Judée-Samarie est l’intérêt d’Israël. Il vaut mieux leur permettre d’aller travailler et ainsi diminuer la pression. Ce n’est pas évident car il faut construire une relation de confiance mais progressivement nous pouvons leur permettre de travailler, dans notre intérêt à tous”.

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