Selon les estimations du département de recherche de la Banque centrale, les dépenses publiques brutes liées à la guerre devraient s’élever à environ 160 milliards de shekels, et la perte de revenus liée à la baisse des recettes fiscales devrait s’élever à 35 milliards de shekels.

« Par conséquent, selon les prévisions de la Banque centrale, les coûts budgétaires de la guerre (dépenses plus pertes de revenus) devraient s’élever à 10 % du PIB », a déclaré le Gouverneur de la Banque Centrale.

Le déficit budgétaire du gouvernement devrait donc se creuser pour atteindre 3,7 % du PIB en 2023 et 5 % du PIB en 2024, selon les estimations du département de recherche de la banque centrale. Le ratio dette/PIB, l’un des indicateurs budgétaires les plus significatifs, devrait atteindre 63 % en 2023 et 66 % à la fin de 2024.

Bien que le Gouverneur de la Banque d’Israël ait réitéré que l’économie israélienne était « robuste et stable » et qu’elle avait réussi par le passé à se remettre des conflits passés et à redevenir rapidement prospère, il a souligné que l’un des principaux piliers de l’incertitude concernant la reprise de l’économie était la détermination du gouvernement à réorienter les dépenses du budget de l’État 2024 et à donner la priorité aux besoins sécuritaires et civils.

Le cabinet devait approuver une modification de 30 milliards de shekels pour donner la priorité aux besoins en temps de guerre dans la partie restante du budget de l’État de 2023, malgré les objections selon lesquelles ce plan verrait également l’affectation de centaines de millions de shekels aux ultra-orthodoxes et aux résidents d’implantations de Cisjordanie. La banque centrale a critiqué les mesures de réduction proposées par le Trésor pour le budget 2023, estimant qu’elles n’étaient pas suffisantes et que le gouvernement devait libérer des ressources supplémentaires non liées à la guerre, notamment celles provenant des fonds discrétionnaires de la coalition, pour faire face aux coûts des combats en cours.

Le ministre de la guerre, Benny Gantz, a averti que si tous les fonds discrétionnaires de la coalition n’étaient pas affectés aux besoins de la guerre, son parti HaMahane HaMamlahti voterait contre une proposition de budget de guerre et pourrait être amené à « envisager ses prochaines étapes », suggérant ainsi qu’il pourrait quitter le gouvernement.

T.O.I.

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