Le député socialiste de l’Essonne, vice-président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale, s’interroge sur l’absence d’hommage national jusqu’à présent, et appelle l’exécutif à « sortir de ce malaise ».

« Le 7 octobre, ce sont 40 de nos compatriotes qui ont été tués, ils ont un peu disparu du paysage, il n’y a pas eu d’hommage national », regrette samedi 25 novembre sur franceinfo Jérôme Guedj, député socialiste de l’Essonne, vice-président du groupe d’amitié France-Israël à l’Assemblée nationale.
Il y a « cette détestable impression qu’il ne faut pas trop en parler », souligne-t-il.

Pour le député, il a manqué « ce moment de concorde et je n’ose me demander pourquoi il n’a pas eu lieu ». Selon lui, il y a deux explications à ce silence, « soit c’est une prudence parce que cela interfèrerait avec les négociations mais s’agissant de l’hommage rendu à ceux qui malheureusement ont été tués le 7 octobre ça ne peut pas être la réponse apportée. Soit c’est un malaise parce qu’il y aurait une gêne de la part du pays, de l’exécutif, de rendre hommage ou de s’inquiéter pour ceux qui sont détenus alors que dans le même temps il y a un conflit. »

Plus tôt dans la semaine, l’animateur Arthur dénonçait « le silence » après la mort de « 40 de nos compatriotes » et s’interrogeait : est-ce « parce qu’ils sont juifs avant d’être Français ? » 

« Vous imaginez à quel point c’est terrible que cette question puisse être posée ? » insiste Jérôme Guedj. En se demandant si « le malaise viendrait du fait qu’on verrait d’abord en eux des juifs avant d’y voir des Français ». Il appelle à « sortir de ce malaise », à avoir « des mots de solidarité pour les victimes et de soutien pour les otages et leurs familles. »

« En faisant cela, on peut aussi avoir de la compassion, du soutien, de l’empathie, pour les victimes civiles palestiniennes. On n’est pas obligés de rentrer dans ce manichéisme terrible qui rend fou un peu tout le monde en ce moment. »

Jérôme Guedj à franceinfo

Concernant les négociations pour la libération des otages français, Jérôme Guedj a déclaré faire « confiance au gouvernement, à la parole de la ministre, Catherine Colonna ».

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