La France a annoncé son engagement à évacuer des enfants blessés ou malades de la bande de Gaza vers ses hôpitaux, détaillant ses plans opérationnels pour apporter un soutien essentiel à la région. L’Elysée a déclaré que tous les moyens disponibles seraient utilisés pour cette évacuation, avec le déploiement de moyens aériens médicalisés, tant civils que militaires, dans les prochains jours.
En plus de l’évacuation médicale, la France prévoit également d’affréter un avion transportant plus de 10 tonnes de fournitures médicales en début de semaine. Cette contribution s’inscrit dans le cadre d’un effort européen, avec des équipements médicaux embarqués sur les vols européens prévus les 23 et 30 novembre.
Un geste significatif a également été annoncé avec l’envoi du porte-hélicoptères Dixmude, configuré pour fournir un soutien hospitalier à Gaza. Il appareillera en début de semaine et arrivera en Égypte dans les prochains jours.
Dans un développement ultérieur, le président Emmanuel Macron a souligné sur les réseaux sociaux que la France était prête à accueillir jusqu’à 50 patients de Gaza dans ses hôpitaux si cela s’avérait nécessaire et utile. Il a décrit la situation comme une « urgence pour la population de Gaza ».
Cette initiative intervient après une discussion entre le président Macron, l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, sur la situation des otages détenus par le Hamas à Gaza et les négociations en cours. Le ministre des Armées français, Sébastien Lecornu, a également été en visite au Qatar pour participer aux efforts de médiation visant à obtenir la libération des otages.
La déclaration de Emmanuel Macron sur X le 19 novembre 2023
Urgence pour la population de Gaza : l’aide humanitaire doit pouvoir arriver le plus rapidement et le plus sûrement possible. Pour cela, il nous faut obtenir une trêve humanitaire immédiate conduisant à un cessez-le-feu. La France fait tout pour y parvenir.
Point de situation. La libération de tous les otages est une priorité absolue pour la France. Nous mettons tout en œuvre avec nos partenaires pour obtenir la libération de tous les otages, notamment nos 8 compatriotes français.
Concernant les financements, lors de la Conférence humanitaire pour la population civile de Gaza que nous avons organisée à Paris début novembre, un milliard d’euros a été mobilisé au profit des agences des Nations Unies, notamment l’UNRWA, du CICR et des ONG, dont 100 millions d’euros par la France.
Concernant les vols humanitaires, trois rotations d’un avion A400M ont déjà été effectuées vers Al Arish en Égypte. Plus de 100 tonnes de fret humanitaire à destination des populations civiles y ont été acheminées. J’ai décidé d’affréter un nouvel avion de l’armée de l’air qui transportera plus de 10 tonnes de fret médical en début de semaine. Il embarquera notamment deux postes sanitaires mobiles pour soigner environ 500 grands blessés chacun. La France contribuera également à l’effort européen avec du fret humanitaire embarqué sur les vols européens des 23 et 30 novembre.
Concernant le déploiement de moyens médicalisés en mer, le porte-hélicoptères amphibie Dixmude appareillera en début de semaine pour arriver en Égypte dans les prochains jours. Il est configuré pour du soutien hospitalier avec une capacité de 40 lits. Ce navire a pour vocation de traiter les cas les plus graves et permettre la prise en compte de civils blessés afin de les faire soigner dans les hôpitaux alentours, si nécessaire.
Concernant les enfants blessés ou malades de Gaza qui ont besoin de soins urgents, la France mobilise tous les moyens à sa disposition, notamment aériens, pour qu’ils puissent être soignés en France, si cela est utile et nécessaire, où des dispositions sont prises pour recevoir jusqu’à 50 patients dans nos établissements hospitaliers.
Lors de mon déplacement dans la région fin octobre, j’ai proposé une initiative pour la paix et la sécurité pour tous, en trois piliers indissociables :
1. La coopération internationale pour lutter contre le terrorisme.
2. La protection des populations civiles, conformément au droit international humanitaire. 3. La reprise d’un processus politique pour la mise en œuvre de la solution à deux États, vivant côte-à-cote en paix et en sécurité. Un immense merci à nos agents diplomatiques, à nos militaires, ainsi qu’à tous les humanitaires mobilisés. Au service de la paix, ils ne comptent pas leurs heures. Ils incarnent la solidarité de la Nation.
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