« Des civils sont bombardés », a déclaré Macron à la BBC samedi. « Des bébés, des femmes, des personnes âgées sont bombardés et tués. Sans raison et sans aucune légitimité. Nous demandons donc à Israël d’arrêter. »
Cette volte-face a surpris les diplomates israéliens. Elle a également choqué les Juifs français, qui l’ont – pour certains – vécue comme une trahison dont ils craignent qu’elle ne fasse qu’alimenter les incidents antisémites, qui ont explosé depuis le début de la guerre Israël/Hamas et instillent un climat anxiogène.
Pour certains, c’est le signe que la diplomatie française vis-à-vis d’Israël est « prise en otage », comme l’a dit un critique juif, par les émeutiers musulmans pro-palestiniens.
« Les propos de Macron nous ont vraiment surpris, surtout au regard du soutien témoigné par le président Macron au droit d’Israël à se défendre, il y a de cela quelques semaines à peine », explique un responsable israélien au Times of Israel.
Emmanuel Macron a tenté de « corriger le tir » en appelant Herzog, dimanche, pour lui dire que l’interview à la BBC ne suggérait pas qu’Israël visait des civils, ajoute-t-il.
Le responsable israélien, qui s’est entretenu avec le Times of Israël sous couvert d’anonymat, estime que ce revirement est dû à la « politique intérieure française », sans vouloir donner plus de détails.