Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra en tournée de mardi à vendredi au Proche et Moyen-Orient, et fera une escale en Israël, une première pour un ministre français des Armées depuis l’année 2000.

Selon des sources IsraelValley des français d’Israël vont certainement l’interpeller sur la volte face du Président Macron vis à vis d’Israël.

Selon le Times of Israel : « Macron est le premier dirigeant d’une grande puissance occidentale à exiger qu’Israël « cesse de bombarder » Gaza. Il a doublé ces propos d’un ton plutôt vif, que l’on ne trouve que rarement dans la bouche des chefs d’État français pour parler des actions de pays amis.

« Des civils sont bombardés », a déclaré Macron à la BBC samedi. « Des bébés, des femmes, des personnes âgées sont bombardés et tués. Sans raison et sans aucune légitimité. Nous demandons donc à Israël d’arrêter. »

Cette volte-face a surpris les diplomates israéliens. Elle a également choqué les Juifs français, qui l’ont – pour certains – vécue comme une trahison dont ils craignent qu’elle ne fasse qu’alimenter les incidents antisémites, qui ont explosé depuis le début de la guerre Israël/Hamas et instillent un climat anxiogène.

Pour certains, c’est le signe que la diplomatie française vis-à-vis d’Israël est « prise en otage », comme l’a dit un critique juif, par les émeutiers musulmans pro-palestiniens.

« Les propos de Macron nous ont vraiment surpris, surtout au regard du soutien témoigné par le président Macron au droit d’Israël à se défendre, il y a de cela quelques semaines à peine », explique un responsable israélien au Times of Israel.

Emmanuel Macron a tenté de « corriger le tir » en appelant Herzog, dimanche, pour lui dire que l’interview à la BBC ne suggérait pas qu’Israël visait des civils, ajoute-t-il.

Le responsable israélien, qui s’est entretenu avec le Times of Israël sous couvert d’anonymat, estime que ce revirement est dû à la « politique intérieure française », sans vouloir donner plus de détails.

 

 

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