Une réponse cinglante. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réagi ce samedi aux propos d’Emmanuel Macron, qui a accordé un entretien à la BBC, diffusé vendredi soir, dans lequel le président français « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza. « La responsabilité de tout tort fait aux civils incombe au Hamas », s’est défendu Netanyahou lors d’une allocution télévisée ce samedi, depuis le QG de la Défense à Tel-Aviv.

Macron a « fait une erreur grave sur le plan factuel et sur le plan moral », a affirmé le Premier ministre israélien, assurant que « ce n’est pas Israël qui empêche l’évacuation de civils, mais le Hamas », groupe terroriste armé qui a déclenché la guerre avec les massacres du 7 octobre et qui utilise des civils comme « boucliers humains ».

« Il ne faut pas oublier qu’Israël est entré dans la guerre en raison du meurtre brutal de centaines d’Israéliens par cette organisation terroriste et la prise en otage de plus de 200 Israéliens », a souligné « Bibi », qui a également rappelé que Macron avait fait de « bonnes choses », faisant référence à son déplacement dans l’État Hébreu et à l’envoi d’un « navire humanitaire ».

Une réponse sèche.

Dans son interview à la chaîne de télévision anglaise, Macron avait déploré le fait que des bébés, des femmes et des personnes âgées soient « bombardés et tués. » Il n’y a « aucune justification » et « aucune légitimité à cela. Nous exhortons donc Israël à arrêter », soulignait-il. Cette « réaction dans la lutte contre le terrorisme, parce qu’elle est menée par une démocratie, doit être conforme aux règles internationales de la guerre et au droit international humanitaire », implorait vendredi le président français, qui dévoile ce samedi soir dans nos colonnes une lettre aux Français sur l’antisémitisme.

« C’est une guerre on ne peut plus justifiée. Il faut établir une ligne morale : on ne peut pas offrir d’immunité à des terroristes », a répondu Netanyahou. « Nous faisons tout pour limiter les victimes civiles non impliquées, mais nous ne donnerons pas le Hamas l’autorisation de tuer notre population sans qu’il y ait de riposte de notre part », a conclu le Premier ministre, ajoutant n’avoir « pas besoin de ces leçons de morales ».



Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que 11 078 personnes, dont 4 506 enfants, avaient été tuées dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre. L’attaque du Hamas a fait environ 1 200 morts du côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, et 42 soldats ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début des opérations terrestres israéliennes, selon des chiffres officiels israéliens. L’armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été emmenées en otages dans la bande de Gaza au cours de l’attaque du Hamas.

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