Dépenses militaires colossales, 260 000 travailleurs déplacés, 360 000 réservistes mobilisés, des secteurs du commerce et du tourisme sinistrés… Outre son terrible coût humain, la guerre a aussi un coût financier. Et celui-ci est astronomique.
Il s’élève ainsi à dix milliards (2,3 milliards d’euros) de shekels par semaine. Selon le Trésor, le PIB israélien a également été amputé de dix milliards de shekels.
Les différents programmes de soutien à la population ont coûté cinq milliards de shekels, tandis que l’indemnisation des habitants évacués du nord et du sud coûtera 1,3 milliard de shekels par mois. 200 millions de shekels ont déjà été transférés aux autorités locales, et 7 à 8 milliards de shekels mensuels seront alloués aux entreprises. Les coûts militaires se sont déjà élevés à 20 milliards de shekels (4, 7 milliards d’euros).
Pour couvrir ces dépenses, le gouvernement n’a eu d’autre choix que de geler les budgets obtenus par les différents partis de la coalition au bénéfice de leur électorat désigné, et de les réassigner aux dépenses de guerre. Les réserves israéliennes, qui s’élèvent à 200 milliards de dollars, sont une autre source potentielle de résilience financière pour le pays, même si la Banque centrale s’est toujours montrée réticente à l’idée d’y puiser. Enfin, les Etats-Unis ont promis une aide financière à Israël de dix milliards de shekels.
Le déficit devrait atteindre 4 % d’ici la fin de l’année, mais le ministre des Finances promet qu’il sera temporaire et que des réformes structurelles seront mises en place pour soutenir la croissance. Des engagements qui ne pourront être tenus que si la guerre ne s’éternise pas.
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