L’agence de notation met en garde contre le risque accru d’un conflit militaire de grande ampleur, notamment avec le Hezbollah et l’Iran.
Le shekel a continué à s’affaiblir et les actions de Tel-Aviv ont baissé mercredi après que Fitch a placé la note de crédit souverain A+ d’Israël sous surveillance négative, citant le risque accru d’une escalade majeure dans la guerre avec le groupe terroriste Hamas, ce qui pourrait entraîner une action de notation négative.
« Le risque que d’autres acteurs hostiles à Israël, tels que l’Iran et le Hezbollah, se joignent au conflit à grande échelle a augmenté de manière significative, comme l’indiquent les échanges de tirs réguliers à la frontière israélo-libanaise et les déclarations de hauts responsables iraniens et du Hezbollah », a averti Fitch dans un rapport publié mardi en fin de journée. « Une telle escalade à grande échelle, outre les pertes humaines, pourrait entraîner d’importantes dépenses militaires supplémentaires, la destruction d’infrastructures, un changement durable dans le sentiment des consommateurs et des investisseurs et, par conséquent, une forte détérioration des paramètres de crédit d’Israël », a averti l’agence de notation.
« Effectivement, contrairement à Moody’s qui devait publier une note sévère sur Israël et à décidé d’ajourner sa publication après la guerre, car elle ne pouvait se prononcer, la surprise est venue de la société de cotation Fitch. Cette dernière a annoncé qu’elle suivait attentivement la situation et risquait de dégrader la note, si le conflit s’étendait et particulièrement à l’Iran », commente le Dr Daniel Guggenheim, économiste, et spécialiste de la finance à i24NEWS.
« Elle a souligné que le scénario principal est que le conflit reste limité et en ce cas, elle juge que l économie israélienne ne sera pas profondément affectée et qu’elle maintiendra son A+ », a-t-il ajouté.
Selon M. Guggenheim, la guerre va provoquer une très forte montée du déficit budgétaire par ses couts directs et indirects ainsi que de fortes baisses des recettes fiscales, mais les Etats-Unis ont déjà promis une aide de dix milliards de dollars. « Il est clair que la durée du conflit, son expansion et sa conclusion détermineront la capacité de l’économie israélienne à se redresser. Il faut souligner qu’à la veille du conflit, Israël présentait des résultats parmi les meilleurs pays de l’OCDE, en particulier, une dette ne représentant que 60% du PIB, une balance des paiements excédentaire, une croissance de 3% et le plein emploi », a-t-il conclu.
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