Après la réaction indignée du ministre Karhi qui dénonçait les intentions d’Elon Musk de rétablir la connexion Internet à Gaza, le milliardaire a tenu à s’expliquer en lui répondant sur le réseau social X.
Dans son message, Musk a indiqué : « Nous ne sommes pas si naïfs. D’après mon message, (il est clair qu’aucun terminal Starlink n’a tenté de se connecter depuis Gaza).
Si c’est le cas, nous prendrons des mesures exceptionnelles pour confirmer qu’il ne sera utilisé *que* pour des raisons purement humanitaires.
De plus, nous effectuerons un contrôle de sécurité avec les gouvernements américain et israélien avant de mettre en marche ne serait-ce qu’un seul terminal. (COPYRIGHTS LPH)
Starlink est un fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX qui s’appuie sur une constellation de satellites comportant des milliers de satellites de télécommunications placés sur une orbite terrestre basse. Starlink est le premier fournisseur d’internet par satellite à choisir cette orbite plutôt que l’orbite géostationnaire, car elle permet de diminuer la latence (le temps de réponse) en la faisant passer de 600 ms à environ 20 ms. La constellation est en cours de déploiement depuis 2019 et repose sur environ 3 200 satellites opérationnels fin . À cette date, Starlink compte environ un million de clients dans une cinquantaine de pays, dont la France, qui ont autorisé la société à utiliser les fréquences nécessaires au système.
Pour atteindre ses objectifs commerciaux, SpaceX prévoit de disposer vers 2025 de 12 000 satellites, chiffre qui doit être porté à terme à 42 000. Sur le plan technique, chaque satellite dispose d’une capacité de 20 gigabits par seconde et utilise la bande Ku pour les liaisons avec les terminaux des utilisateurs ainsi que la bande Ka pour les liaisons avec les stations terriennes. Le satellite, qui circule sur une orbite circulaire à une altitude d’environ 550 kilomètres, a une masse approximative de moins de 300 kilogrammes et dispose d’un moteur ionique pour atteindre et maintenir sa position sur son orbite et réduire celle-ci en fin de vie (environ six ans) afin d’être détruit par sa rentrée atmosphérique. Le terminal utilisateur repose sur une antenne réseau à commande de phase comportant un dispositif mécanique pour l’orientation en hauteur.
La viabilité économique de Starlink dépend notamment du coût de fabrication et de mise en orbite des satellites. SpaceX utilise ses lanceurs Falcon 9 pour déployer sa constellation à des coûts fortement réduits grâce à la ré-utilisabilité de ce lanceur et à la compacité des satellites, qui permet de placer en orbite 50 à 60 de ces engins à chaque lancement. Plusieurs sociétés concurrentes ont prévu de mettre en service des constellations analogues. OneWeb est la plus avancée.
Le déploiement d’une constellation de satellites aussi importante en nombre sur l’orbite basse suscite plusieurs problèmes compte tenu du fait que le nombre de satellites en orbite basse va être décuplé par la seule présence des satellites Starlink (en configuration cible à 42 000 satellites). Le risque de collisions entre satellites va augmenter dans des proportions importantes qui rendent inadaptées les dispositifs anti-collision existants. Les observations astronomiques par les grands observatoires terrestres sont gênées, aussi par la pollution lumineuse engendrée, en particulier les programmes de recensement et de suivi des objets célestes.