CHRONIQUE A 7H05. Emission d’Ilana Ferhadian. Chronique de Dr Daniel Rouach.

Bonjour Ilana, Bonjour chers Auditeurs. Le hightech israélien va t-il être profondément affecté par la guerre? L’effort de guerre des entrepreneurs de startups est-il à la hauteur des enjeux?

HIGHTECH ISRAELIEN. UN CONSTAT. Dans cette guerre, de nombreux jeunes israéliens du secteur du hightech, ont été tués où blessés. Ceux qui ont fait l’Unité 8200 (spécialistes d’intelligence technologique et cyberdéfense) sont actuellement totalement mobilisés dans les unités de Tsahal en tant que réservistes. Les « Ex-8200 » ont abandonné leurs startups pour être sur le terrain.

RELOCALISER. Plus de 500 000 personnes ont été obligées de quitter les zones à risques et se sont relocalisées. Beaucoup d’israéliens qui travaillent dans le secteur du high-tech ont changé de lieu de travail et de domicile. Et travaillent à distance (Zoom).

A. HIGHTECH MONDIALISE. Israël abrite 98 licornes (valorisation de plus d’un milliard de dollars). Quarante de ces licornes, soit environ 41 %, sont basées en Israël, les autres étant basées dans la Silicon Valley (24), à New York (19), à Boston (5), à Londres (4), à Los Angeles (2) et à Singapour, Chicago, Barcelone et Dallas (1). En fait le hightech israélien est basé en Israël mais sa force de frappe n’est pas obligatoirement à Tel-Aviv, Haïfa, Beersheva…

Le hightech israélien, depuis longtemps, a toujours eu plusieurs antennes dans le monde. En cas de difficultés où guerre des autres villes du monde prennent le relais. De nombreux juifs et non-juifs américains, européens installés en Israël et travaillant dans la hightech ont quitté le pays et travaillent donc à partir de Berlin, New-York, Londres…

B. RESILIENCE. « L’économie israélienne plie, mais ne rompt pas. Elle fait preuve de résilience malgré les coups très durs assénés en termes de victimes et de dégât matériel.

L’activité tourne au ralenti, mais elle n’a pas été paralysée. Tous les services vitaux, tels la fourniture d’électricité, d’eau, de carburants, les ports, l’aéroport international, les transports routiers ou les services bancaires fonctionnent normalement. Mais cette apparente normalité est trompeuse. Les entreprises sont confrontées à un véritable casse-tête dans la gestion du personnel ». (Le Figaro)

C. RECOLTER DES FONDS. Un groupe d’une vingtaine de fondateurs ou de directeurs-généraux de start-ups ou de firmes de capital-risque ont créé un fonds visant à récolter cent millions de dollars – une somme qui sera versée aux enfants qui ont perdu un parent ou leurs deux parents lors de l’assaut brutal et meurtrier commis par le groupe terroriste du Hamas dans les communautés du sud du pays.

D. LA FRANCE EN ISRAËL. FRENCH TECH.

SUR FRANCE.INFO. « Une guerre qui touche les entreprises françaises basées en Israël. Une centaine de sociétés ou filiales de groupes comme Thalès, Carrefour ou Décathlon. Au total, ce sont près de 6 000 personnes, pour qui l’activité est au ralenti.

Frédéric Samama est le fondateur d’une entreprise de prothèses médicale. Il est aussi président de la French Tech locale, l’organisation rassemble 200 entrepreneurs français dans les nouvelles technologies.

Le secteur a facilement basculé en télétravail ces derniers jours, même si les effectifs israéliens dans les équipes sont forcément touchés. « Ce sont quand même des personnes jeunes qui travaillent ici dans la tech, explique Frédéric Samama. Un certain nombre de salariés ont été appelés car ils sont réservistes de l’armée. Ils ont dû quitter leur poste pendant quelque temps.

On espère le moins de temps possible, mais si ça se compte en semaine ou en mois. Cela va bien évidemment altérer le travail des entreprises. »

L’incertitude est donc totale pour toutes ces entreprises. Mais Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Israël, se veut rassurant : « Depuis le début de la crise, je n’ai pas entendu parler d’une seule société qui souhaite quitter Israël. »

« Les Israéliens ont cette capacité de réagir face à l’adversité d’une manière absolument incroyable. Toutes les forces économiques du pays continuent et cela va très certainement se poursuivre pendant les prochains mois. » Daniel Rouach, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Israël à franceinfo

De son côté, EDF Renouvelables, qui gère une trentaine d’installations solaires sur le territoire, indique que la plupart continuent à produire de l’électricité. Certaines sont à l’arrêt, mais le groupe ne dit pas s’il s’agit de celles qui sont justement situées dans la zone attaquée ce week-end ».

ENTREPRISES FRANCAISES EN ISRAËL. LES ECHOS.

E. SECURITE. « La priorité pour les entreprises est d’assurer la sécurité de leurs salariés. Beaucoup ont repris le télétravail », raconte Anne Baer, présidente des conseillers du commerce extérieur de la France en Israël et fondatrice d’iKare Innovation.

Decathlon, Thales ou encore Altice… Selon elle, et sans compter les entreprises locales dirigées par des Français, une cinquantaine de filiales de sociétés hexagonales sont installées sur place, le plus souvent dans la région de Tel-Aviv. Cette frange centrale du pays est plus à l’écart de la zone de conflit au sud, sans pour autant être épargnée par les tirs de missiles qui obligent quotidiennement les habitants à rejoindre un abri ».

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