Les Echos : « La note de crédit d’Israël bientôt dégradée? »

Les investisseurs sont prêts à payer davantage pour se protéger contre un éventuel défaut de paiement d’Israël. Moody’s doit faire le point sur sa notation ce vendredi.

Si les marchés ont pour l’instant peu fait cas de la guerre en Israël, certains investisseurs craignent tout de même des répercussions économiques si la situation perdure, voire s’envenime. En témoigne, par exemple, l’envolée des coûts de l’assurance contre un éventuel défaut de paiement d’Israël (credit default swap ou CDS). Le contrat à 1 an a bondi de 140% cette semaine, tandis que celui à 5 ans a grimpé de 88% et celui à 10 ans de 72%.

« Un conflit prolongé qui entraverait de manière durable et significative l’activité économique et l’élaboration des politiques mettrait à l’épreuve » la note de crédit d’Israël.

Moody’s

L’agence de notation américaine Moody’s avait déjà tiré la sonnette d’alarme mercredi soir. « Dans le passé, le profil de crédit d’Israël a fait preuve de résilience face aux attaques terroristes et à l’action militaire », ont rappelé ses analystes. « Toutefois, un conflit prolongé qui entraverait de manière durable et significative l’activité économique et l’élaboration des politiques mettrait à l’épreuve cette résilience. »

Elle attribue actuellement une note de « A1 » à la dette à long terme d’Israël, mais elle doit publier un nouveau rapport ce vendredi. Certains spéculent sur une baisse de la notation. Pour mémoire, Moody’s avait abaissé la perspective de « positive » à « stable » le 18 avril dernier en raison d’une « détérioration de la gouvernance d’Israël ».

Du côté des autres agences de notation, Standard & Poor’s – qui donne à Israël une note de « AA- » – réexaminera la situation le 10 novembre prochain. Fitch ne devrait par contre pas toucher à sa note de « A+ » avant le mois de février ou de mars de l’année prochaine.

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